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Enseignement

Design de Noël par l’école ESMOD

par Danielle Birck

Article publié le 19/12/2007 Dernière mise à jour le 23/12/2007 à 21:06 TU

«Christmas couture». 1er prix des sapins ESMOD.©  DR

«Christmas couture». 1er prix des sapins ESMOD.
© DR

La mode est aux sapins dessinés par des stylistes et des designers … Si l’opération Les Sapins de Noël des Créateurs, réalisés sous le patronage du ministère de la culture en est à sa douzième édition, c’est pour la première fois que des étudiants de l’école ESMOD International se sont aventurés sur ce terrain. Résultat : une quarantaine de sapins « design » exposés jusqu’au 2 janvier 2008 à l’Hôtel Intercontinental à Paris.

Une manière d'inscrire les élèves dans « l’air du temps », comme le dit la directrice d'ESMOD, Christine Walter-Bonini, que RFI a rencontrée.

RFI : Créée au milieu du XIXe siècle, Esmod est une des plus anciennes écoles de mode et stylisme en France. Comment s’est-elle développée ?

Christine Walter-Bonini :  Effectivement, ESMOD, a été créée en 1841 par le tailleur de l’impératrice Eugénie, Alexis Lavigne, et l’école est longtemps restée une entreprise familiale. Elle explosera littéralement un siècle plus tard, dans les années 1960/70, avec l’apparition du prêt-à-porter des créateurs dans l’industrie française. Puis dans les années 1980/90, elle va se développer au niveau international avec la création d’un réseau de franchises et les premières écoles à Tokyo, Osaka et Séoul. Et aujourd’hui ESMOD, a un réseau de 21 écoles dans le monde, dont cinq en France.

Hall central de l’école ESMOD à Paris.© Patrice Bruyer / ESMOD International

Hall central de l’école ESMOD à Paris.
© Patrice Bruyer / ESMOD International

A Paris nous avons 600 étudiants en design et création, dont la moitié vient de l’étranger, en grande majorité des pays asiatiques : Japon, Corée, Chine, mais aussi des Etats-Unis, d’Allemagne et des pays d’Europe du sud.

RFI : Quelle formation et quels diplômes reçoivent les élèves ?

ESMOD : On forme des jeunes en trois ans après le bac pour être stylistes ou modélistes… Styliste c’est imaginer des produits, une collection, et modéliste, c’est réaliser les échantillons. C’est donc important de posséder les deux compétences, de manière à pouvoir entrer dans le monde de l’entreprise : comme styliste ou modéliste, mais aussi comme directeur artistique, ou même créer sa propre collection ou encore sa propre maison.

Chemises réalisées par les élèves de troisième année "section homme".© Danielle Birck/Rfi

Chemises réalisées par les élèves de troisième année "section homme".
© Danielle Birck/Rfi

RFI : Dans le hall de l’école à Paris on voit exposées des chemises d’homme, des corsets… Cela correspond-il à des enseignements spécifiques ?

ESMOD : Les élèves ont la possibilité, en fin de 2ème année en création, de pouvoir choisir pour la 3ème année entre 8 spécialisations : l’homme, la femme, l’enfant, la lingerie, la création scénique, la maille, l’accessoire et, bien sûr, la couture. Des spécialisations qui sont le reflet de ce qui est demandé actuellement dans la profession, comme la section « accessoires » créée il y a deux ans et cette année, l’atelier « maille ».  

Dans tous les cas, à  l’issue des trois ans d’enseignement, les étudiants reçoivent un titre d’établissement ESMOD reconnu par l’Etat, sous la tutelle du ministère de l’Industrie. On envisage à terme un cursus sur cinq ans dans le cadre de l’harmonisation européenne des diplômes.

RFI : ESMOD a créé aussi un autre établissement

Dans les années 80, en France, la mode est devenue non seulement un produit de création, mais aussi de marketing. ESMOD a créé en 1989 un département, l’ISEM  (Institut supérieur européen de la mode), qui est en fait une école de commerce spécialisée dans la mode et qui forme les étudiants, après le bac et en trois ans également, au marketing, au commercial, pour pouvoir compléter les équipes qui vont se retrouver dans la profession.   

Corsets du XVIIe et XVIIIe. Réalisation atelier de création scénique.© Danielle Birck / Rfi

Corsets du XVIIe et XVIIIe. Réalisation atelier de création scénique.
© Danielle Birck / Rfi

RFI : Quels sont les débouchés qui s’offrent aux étudiants d’ESMOD

ESMOD : Aujourd’hui, les étudiants du secteur  « création », ont des débouchés dans des maisons de couture comme stylistes ou modélistes, et les étudiants du secteur « business » comme directeur de collection ou responsable commercial. Mais, d’un côté comme de l’autre,  il y a un secteur qui se développe  qui est celui de la communication : on se rend compte aujourd’hui, et cela depuis environ deux ans,  tant du côté ESMOD design création, que du côté ESMOD business, que de plus en plus d’étudiants entrent soit dans des groupes de presse, soit dans des journaux, ou encore dans des bureaux de presse pour y travailler en lien avec la mode.

Environ 80% des étudiants en création trouvent à l’issue de leurs études un stage ou un job, 100% dans la partie business…Nous avons un département chargé du « placement » des étudiants ou de leur trouver un stage de six mois à l’issue duquel beaucoup d’entre eux sont recrutés en CDI. Il y a par ailleurs les étudiants étrangers qui retournent dans leur pays.

Corsets réalisés par les élèves de troisième année section «couture».© Danielle Birck / Rfi

Corsets réalisés par les élèves de troisième année section «couture».
© Danielle Birck / Rfi

RFI : Paris est-il toujours foyer de création et de diffusion de la mode ?

ESMOD :  Plus que jamais, Paris est aujourd’hui la vitrine pour l’international.  Nous le voyons au travers de l’école, avec l’attrait que Paris exerce sur les étudiants étrangers. Nous accentuons beaucoup également notre enseignement sur le savoir-faire français, avec tout un département couture, mais aussi un master en modélisme créatif, géré par des professionnels qui sont des créateurs, comme Eymeric François, Lefranc Ferrand,  Hannoh… et des anciennes premières d’atelier dans des grandes maisons françaises.

Et plus généralement, on le voit avec le développement des salons, des show-room commerciaux, des boutiques,  et avec « Paris capitale de la création », qui a tout dernièrement réuni les professionnels autour de l’opération des sapins de Noël montée avec l’école et l’Hôtel Intercontinental.  

RFI : Oui, justement parlons de cette opération des sapins de Noël…

ESMOD : Cette opération nous a intéressés, parce que si le vêtement reste le coeur de cible, comme l’on dit, de la mode, la mode c’est aussi l’air du temps, c’est tout ce qui se prête aux tendances et l’idée de faire réaliser des sapins de Noël par les étudiants était vraiment séduisante. Et ça a été une opération très « fun ». De leur imagination et de leurs mains sont sortis des sapins de Noêl reliés à la mode soit par les textiles ou les matériaux utilisés, soit par le style adopté. En même temps que ça leur apprenait à travailler sur autre chose  que du vêtement.

Un jury de fin d’année à l’ESMOD.© Patrice Bruyer / ESMOD International

Un jury de fin d’année à l’ESMOD.
© Patrice Bruyer / ESMOD International

D’ailleurs, nous avons monté une autre opération de ce genre, cette fois avec une marque automobile japonaise pour la réalisation de l’aménagement intérieur des véhicules.

RFI : Esmod est un établissement privé…

ESMOD : oui et dont le financement est entièrement autogéré, puisque nous n’avons pas de subvention. C’est donc un établissement payant. Il en coûte  9000 euros par an et par élève.

                 Alexis Lavigne, sous toutes les coutures

Alexis Lavigne, tailleur amazonier de l’impératrice Eugénie, et fondateur en 1841 de « Guerre-Lavigne » qui allait devenir Esmod, fut aussi l’inventeur en 1847 du Centimètre souple, le fameux mètre en ruban des couturières et du Buste Mannequin, dont il présenta les premiers exemplaires à l’Exposition universelle de 1849 : « Par un procédé dont nous sommes l’inventeur breveté et qui n’a aucun inconvénient, nous moulâmes le buste d’une dame. Nous fîmes une robe sur ce spécimen. Et nous obtînmes une précision mathématique si parfaite que le vêtement allait aussi exactement à la personne que sur son buste… ». Et si ces mannequins sont plus connus aujourd’hui sous le nom de Stockman, ce dernier n’en est pas l’inventeur, mais l’un des plus anciens et plus réputés fabricants, installé à Paris depuis 1867 et actuel fournisseur des grandes maisons de couture, des musées et ... des écoles, comme Esmod.

Précurseur, Alexis Lavigne le fut aussi sur le plan pédagique avec dès 1847 la publication de fascicules de méthodes de coupe en allemand et en anglais.

 

 

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les formations et écoles dans le domaine du textile et de la mode, consulter le dossier réalisé par L'Etudiant. 

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