par RFI
Article publié le 11/06/2008 Dernière mise à jour le 11/06/2008 à 13:07 TU
L’Afrique subit la déforestation à un rythme deux fois supérieur à la moyenne mondiale et perd chaque année plus de quatre millions d'hectares de forêt - approximativement la superficie de la Suisse - soit deux fois le taux annuel mondial de déforestation. C’est un problème majeur pour 25 pays africains, dont la République démocratique du Congo, le Malawi, le Nigeria et le Rwanda. Les arbres et les broussailles des contreforts du Djebel Marra, au Soudan, ont également disparu, en raison des déplacements de réfugiés venus du Darfour voisin.
Les photos rendent compte également de l’impact des changements climatiques sur la disparition des rares glaciers que compte le continent. Des effets des changements climatiques qui vont bien au-delà des sites emblématiques, comme le Mont Kilimandjaro, dont les neiges éternelles et les glaciers disparaissent, ou le lac Tchad, dont le niveau baisse inexorablement. A la frontière de l'Ouganda et de la RDC, les glaciers des Monts Rwenzori, qui culminent à 5 109 mètres, ont rétréci de moitié entre 1987 et 2003, affirme le Pnue.
Pénuries d’eau
« L'atlas (...) montre clairement la vulnérabilité des populations locales face à des forces qui échappent fréquemment à leur contrôle, dont la fonte des glaciers d'Ouganda et de Tanzanie et l'impact du réchauffement sur les réserves d'eau », explique le responsable du Pnue, Achim Steiner. Selon ce document, quelque 300 millions de personnes sont exposées à des pénuries d'eau en Afrique, et les zones sub-sahariennes concernées par ce phénomène devraient s'étendre d'un tiers d'ici 2050.
Et des programmes de préservation bien conduits
Néanmoins, le rapport pointe quelques signes optimistes, notamment concernant la protection de quelques parcs nationaux : « Dans de nombreuses régions d'Afrique, les populations ont entrepris des actions. On y trouve plus d'arbres qu'il y a trente ans, des marais s'y sont reconstitués, la dégradation des sols a été arrêtée », souligne Achim Steiner.
Le Pnue cite notamment un programme de lutte contre la création excessive de pâturages en Tunisie, qui a permis de préserver un parc national dans le sud-est et un autre projet, en Mauritanie, qui a permis d'accroître une zone marécageuse et ainsi de mieux contrôler les inondations.
Pour en savoir plus :
Consulter le site du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue)
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22/06/2007 à 13:25 TU