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France/ Bioéthique

Cinq mois de réflexion pour réviser la loi de 2004

par Dominique Raizon

Article publié le 04/02/2009 Dernière mise à jour le 06/02/2009 à 08:42 TU

© Ccne

© Ccne

Recherche sur les embryons et les cellules souches, droit à la gestation pour autrui, tests génétiques, interruption volontaire des prolongations de vie etc : à compter de ce mercredi 4 février et jusqu’en juin prochain, la bioéthique va être au centre des débats entre chercheurs et citoyens, dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique où seront abordées les questions liées à l’utilisation thérapeutique de nouvelles technologies et aux manipulations génétiques. Des travaux de réflexion qui devraient servir aux parlementaires pour réviser, au cours du premier semestre 2010, la loi de 2004.
De grands débats publics, abondamment alimentés par les avis de diverses instances dont le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé et le Conseil d'Etat, s’organisent autour des questions éthiques, sociétales et juridiques soulevées par les progrès de la science et de la technique, notamment dans le domaine de la procréation, de la médecine prédictive et du génie génétique. Entre espoirs de guérison, de réparation d'organes malades ou déficients et craintes de dérapages et d'abus médicaux, jusqu’où faut-il encadrer les pratiques aujourd’hui réalisables sur un plan technique grâce aux progrès scientifiques.

Objectif : trouver un point d'équilibre

Dans bioéthique il y a, à la fois, « biologie » et « morale » : la chimie et la physique ouvrent aujourd’hui quantité de possibilité pour intervenir dans les domaines de la biologie, de la neurologie, de la génétique etc, et « ces horizons justifient que soient rediscutés les choix qu'il convient de retenir pour permettre à la fois une ouverture maîtrisée de la recherche et le respect des grandes règles éthiques qui fondent l'organisation de la société, rappellel'ouvrage édité par la Documentation française. Jusqu’où permettre ? Quand faut-il renoncer ? Quels garde-fous fixer ? 

Qu’il s’agisse d’assistance à la procréation, d’interruption des prolongations de vie, de réparation d’organes vitaux malades grâce à la greffe cellulaire, l’objectif est de définir une loi-cadre qui, à la fois, protége les droits fondamentaux de l’individu et son libre arbitre moral, mais qui n’entrave pas la recherche fondamentale. Il s’agit, en somme de trouver un point d'équilibre pour ne pas laisser la technologie assujettir l’homme tout en faisant bénéficier celui-ci des progrès réalisés et laisser les chercheurs poursuivre leurs travaux.

Calendrier des Etats généraux de la bioéthique :

-          Mars / Avril 2009 : Rencontres ouvertes au public, , à l’initiative des espaces éthiques des hôpitaux et des universités, dans de nombreuses villes de l’Hexagone et compte-rendu sur internet.

-          Juin 2009 : Trois forums dans des grandes villes inviteront quelque quinze personnes à réfléchir et débattre autour d’une thématique définie après avoir bénéficié d’une formation spécifique.

      -     Fin juin, synthèse nationale à Paris : Elle sera retransmise à la télévision et un  rapport sera transmis aux députés qui auront à réviser la loi. »

Pour en savoir plus :

- Lire Bioéthique et liberté, (PUF, 2004) et L’Ultime liberté, (éditions Stock, 2008) d’Axel Khan, ainsi que, du même auteur, L’Homme, le Bien, le Mal. Une morale sans transcendance, paru aux en 2008.

- Consulter le site officiel concernant les Etats généraux de la bioéthique

et celui de la Documentation française, relatif aux principales dispositions prises / loi de 2004.