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France-Tchad

Chirac-Déby : Darfour, Centrafrique et… Tchad

Le président français Jacques Chirac et son homologue tchadien Idriss Déby Itno, lors d'une précédente rencontre à Paris, en novembre 2005. 

		(Photo: AFP)
Le président français Jacques Chirac et son homologue tchadien Idriss Déby Itno, lors d'une précédente rencontre à Paris, en novembre 2005.
(Photo: AFP)
Le président tchadien Idriss Deby Itno effectue sa première visite de travail en France depuis sa réélection contestée du mois de mai dernier. «Cette visite, qui intervient un mois après l'investiture du président Deby Itno» permettra de «faire le point sur les sujets d'actualité qui concernent le Tchad et la région, notamment la situation au Darfour et en République centrafricaine», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Menacé au mois d’avril par une rébellion interne le régime tchadien avait reçu de Paris une aide militaire pour empêcher une colonne rebelle de prendre N'Djamena dont le régime du président Déby avait été fragilisé par une série de défections et de rébellions armées.
Nul doute que le président tchadien et le chef de l'Etat français ont beaucoup de choses à se dire. C'est en effet la première visite d'Idriss Déby en France depuis l'attaque des rebelles sur N'Djamena le 13  avril dernier, attaque stoppée grâce à l'intervention française. Première visite également depuis la réélection du président tchadien. Les Tchadiens ont notamment besoin de la caution morale française sur le Darfour, non seulement vis à vis des Etats-Unis mais également face au Soudan et à son nouvel allié, l'ex-rebelle Minni Minawi.

Les Français, de leur côté, espèrent bien qu'Idriss Déby saura mettre de l'eau dans son vin après le soutien qui lui a été accordé. Selon le journal Le Figaro, Jacques Chirac attend du président tchadien qu'il associe l'opposition au pouvoir et qu'il se rapproche des Soudanais pour tenter de calmer la situation au Darfour.

Sur le Soudan, N'Djamena a déjà posé des actes : une délégation tchadienne était à Khartoum du 25 au 28 août et les deux pays se sont engagés à rétablir leurs relations diplomatiques et à relancer leur coopération. Mais le dialogue avec l'opposition, lui, ne s'est pas encore vraiment mis en place.

Si 54 partis se sont effectivement réunis fin juillet début août, les deux principales forces de l'opposition, la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution (CPDC) et la Fédération action pour la république (Far), n’ont pas participé à la réunion. Ces deux partis réclament un dialogue national rassemblant tous les Tchadiens, y compris l'opposition armée, l'opposition en exil et la société civile.

par Laurent  Correau

Article publié le 04/09/2006 Dernière mise à jour le 04/09/2006 à 15:32 TU