Article publié le 26/04/2008 Dernière mise à jour le 26/04/2008 à 06:35 TU
Comme à Paris, comme à San Francisco, le relais de la flamme olympique a été interrompu quelques instants, à Nagano, dans le centre du Japon, ce samedi. Des manifestants antichinois ont lancé des projectiles en direction du porteur du flambeau, immédiatement protégé par les boucliers transparents de policiers japonais. Outre cet incident, de brefs affrontements ont opposé des militants prochinois à des nationalistes japonais et à des défenseurs de la cause du Tibet. Bilan : quatre blessés et quelques arrestations. En tout, 3 000 membres des forces de l'ordre ont été déployés dans les rues de la ville hôte des JO d'hiver en 1998, un dispositif habituellement réservé à une visite de l'Empereur du Japon. La flamme olympique va maintenant partir pour Séoul, en Corée du Sud.
Des supporters chinois et des nationalistes japonais se sont affrontés à coups de pieds et à coups de poings sur le parcours de la flamme à Nagano, le 25 avril 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le relais de la flamme de Nagano a été plusieurs fois interrompu en dépit des milliers de policiers anti-émeute quadrillant les rues de la ville, des hélicoptères survolant les 18 kilomètres du parcours de la flamme.
En dépit encore d'une centaine d'autres policiers, de six voitures de patrouille, de deux motos entourant chaque porteur de la flamme, un manifestant pro-Tibet a réussi à sauter par-dessus les barrières de sécurité, à courir vers la flamme avant d'être arrêté. Des œufs pourris ont été lancés contre les porteurs de la flamme. Le relais a encore été interrompu par des projectiles lancés contre la flamme, notamment un fumigène.
Près de la gare de Nagano, des affrontements ont eu lieu entre des étudiants chinois venus soutenir les Jeux de Pékin et des groupuscules de l'extrême droite japonaise liés à la pègre.
Robert Ménard de Reporters sans frontières a assisté à une prière dans le temple de Zengoji pour honorer la mémoire des Tibétains et des Chinois morts dans la répression de la mi-mars au Tibet.
« Le parti démocrate, la principale force de l'opposition au Japon, estime que sans les manifestations contre la flamme olympique, la Chine n'aurait peut-être pas fait cette offre de dialogue avec des émissaires du Dalaï Lama. »
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