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Océans/ Climat

Le pôle arctique : bientôt une mer ouverte

par Dominique Raizon (avec AFP)

Article publié le 15/10/2009 Dernière mise à jour le 17/10/2009 à 14:30 TU

De nombreuses études confirment que l’emprise de la glace diminue au pôle Nord et que ce phénomène s’est accéléré ces dernières années.(Photo : <a href="http://www.noaa.gov" target="_blank">National Oceanic and Atmospheric Administration</a>)

De nombreuses études confirment que l’emprise de la glace diminue au pôle Nord et que ce phénomène s’est accéléré ces dernières années.
(Photo : National Oceanic and Atmospheric Administration)

L’explorateur Pen Hadow rapportait de son expédition de 73 jours au printemps dernier des milliers de relevés et d’échantillons. Après analyse de toutes ces données, les scientifiques sont formels : « La banquise aura complètement disparu en été dans 20 à 30 ans mais d’ici une dizaine d'années, l'océan arctique sera considéré comme une mer ouverte à la navigation pendant la saison estivale. », a déclaré Peter Wadhams, professeur à l'université anglaise de Cambridge.

L'objectif de l’expédition de Pen Hadow était de mesurer en hiver, sur le terrain, l'épaisseur de la banquise afin d’affiner les prévisions sur la fonte de la calotte arctique.

Sur les quelque 450 kilomètres parcourus par l'équipe, l'épaisseur moyenne de glace relevée était de 1,8 mètre et, sur les crêtes formées par la pression, elle était de 4,8 mètres. Or, explique Peter Wadhams :« Une épaisseur de 1,8 m est caractéristique d'une glace formée dans l'année, qui est plus vulnérable pendant l'été. Et la glace accumulée sur plusieurs années se rétracte de manière accélérée (...). C'est un exemple concret du réchauffement climatique en action ».

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« Les glaces sont considérées comme d'excellents marqueurs des changements climatiques. »

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« Un impact au-delà de l'Arctique »

Pour le docteur Martin Sommerkorn du Fonds mondial pour la nature (WWF), partenaire de l'expédition, « l'étude dresse un tableau très sombre concernant la fonte de la banquise » qui est « plus rapide que ce que nous pensions », précisant que cette disparition aurait « un impact au-delà de l'Arctique ».

Plus de calotte polaire arctique signifie : toute une faune menacée d’extinction ; une augmentation du niveau des océans ; des modifications atmosphériques et des courants maritimes mais aussi la libération de volumes très importants de gaz à effet de serre, considérés comme responsables du réchauffement climatique.

Selon le docteur Martin Sommerkorn, le permafrost arctique (terres gelées en permanence) renferme deux fois plus de CO2 que l'atmosphère et les fonds marins gelés de l'Arctique en renferment plus que les réserves cumulées de charbon, pétrole et gaz de la planète.