Philippines
Les mutins regagnent leurs casernes
Après plusieurs heures de négociations, les quelque 300 militaires rebelles, qui occupaient depuis la nuit de samedi à dimanche un complexe commercial et résidentiel du centre de la capitale Manille, ont accepté de regagner leurs casernes, mettant ainsi fin à leur mutinerie. Les mutins, qui accusaient le gouvernement de corruption et de connivence avec des groupes rebelles, réclamaient la démission de la présidente Gloria Arroyo.
«La crise de Makati est terminée», a officiellement déclaré à la télévision Gloria Aroyo. «C’est un triomphe pour la démocratie», a également ajouté la présidente philippine, qui est apparu souriante et visiblement soulagé par le tour pris par les événements. Depuis une semaine, des rumeurs persistantes faisant état d’un complot militaire pour renverser le gouvernement s’étaient propagées à Manille. Samedi Gloria Aroyo confirmait que des officiers subalternes tentaient de fomenter un coup d’Etat. Forte du «soutien total» du chef d’ état major, le général Narciso Abaya, elle affirmait avoir «le plein contrôle de la situation». «Sur mes ordres, les forces armées et la police nationale mènent la chasse pour arrêter un petit groupe d’officiers subalternes et de soldats félons qui ont déserté leur poste et emmené illégalement des armes avec eux», précisait-elle.
Quelques heures après son discours, retransmis à la radio, quelque 300 militaires prenaient le contrôle d’un complexe résidentiel et commercial du quartier des affaires de Manille. Les mutins réclamaient le départ de Gloria Aroyo, accusé avec son gouvernement, de corruption, de soutien aux rébellions communiste et islamiste et de vouloir décréter la loi martiale afin de rester au pouvoir à l’expiration de son mandat en 2004. Après plusieurs heures de négociations et l’expiration de deux ultimatums, les soldats rebelles ont finalement accepté de regagner leurs casernes. Tout de suite après l’annonce de l’accord conclu, ils ont commencé à désamorcer les bombes qu’ils avaient placées autour du complexe dont ils s’étaient rendu maître dès le début de leur mouvement.
«Pas de traitement particulier»
Deux-cent quatre-vingt seize militaires, parmi lesquels 70 officiers, ont participé à cette mutinerie qui a duré moins de 24 heures et qui s’est terminée sans effusion de sang. «Ces militaires feront l’objet d’une enquête et leur sort sera tranché en application du droit militaire», a déclaré la présidente Ayoro. «Ils n’ont pas demandé et ils ne bénéficieront pas d’un traitement particulier», a-t-elle également ajouté.
Le responsable des services de renseignement, le général Victor Corpus, a affirmé de son côté que des «personnalités importantes» étaient derrière cette mutinerie. Dans la ligne de mire de ses services, le sénateur de l’opposition Gregorio Honassan, un ancien militaire qui a déjà participé à deux insurrections. La police affirme en outre avoir découvert un stock de munitions dans une maison appartenant à l’ancien président Joseph Estrada. Accusé de détournements de fonds publics, il avait été renversé en janvier 2001 à la suite d’une insurrection populaire soutenue par l’armée. Gloria Aroyo, à l’époque vice-présidente, avait pris le pouvoir.
Les raisons de mécontentement sont nombreuses au sein de l’armée philippine qui compte quelque 113 000 militaires. Les chaînes de télévisions ont notamment évoqué les logements très confortables des généraux à la retraite et la dure condition du soldat de base qui pour moins de 4 000 pesos par mois, soit 74 dollars, doit risquer sa vie. La présidente Aroyo a elle-même reconnu mercredi dernier, lors d’un dîner avec des officiers mécontents au palais présidentiel de Manille, «l’existence de motifs légitimes de mécontentement parmi les officiers subalternes des forces armées».
Quelques heures après son discours, retransmis à la radio, quelque 300 militaires prenaient le contrôle d’un complexe résidentiel et commercial du quartier des affaires de Manille. Les mutins réclamaient le départ de Gloria Aroyo, accusé avec son gouvernement, de corruption, de soutien aux rébellions communiste et islamiste et de vouloir décréter la loi martiale afin de rester au pouvoir à l’expiration de son mandat en 2004. Après plusieurs heures de négociations et l’expiration de deux ultimatums, les soldats rebelles ont finalement accepté de regagner leurs casernes. Tout de suite après l’annonce de l’accord conclu, ils ont commencé à désamorcer les bombes qu’ils avaient placées autour du complexe dont ils s’étaient rendu maître dès le début de leur mouvement.
«Pas de traitement particulier»
Deux-cent quatre-vingt seize militaires, parmi lesquels 70 officiers, ont participé à cette mutinerie qui a duré moins de 24 heures et qui s’est terminée sans effusion de sang. «Ces militaires feront l’objet d’une enquête et leur sort sera tranché en application du droit militaire», a déclaré la présidente Ayoro. «Ils n’ont pas demandé et ils ne bénéficieront pas d’un traitement particulier», a-t-elle également ajouté.
Le responsable des services de renseignement, le général Victor Corpus, a affirmé de son côté que des «personnalités importantes» étaient derrière cette mutinerie. Dans la ligne de mire de ses services, le sénateur de l’opposition Gregorio Honassan, un ancien militaire qui a déjà participé à deux insurrections. La police affirme en outre avoir découvert un stock de munitions dans une maison appartenant à l’ancien président Joseph Estrada. Accusé de détournements de fonds publics, il avait été renversé en janvier 2001 à la suite d’une insurrection populaire soutenue par l’armée. Gloria Aroyo, à l’époque vice-présidente, avait pris le pouvoir.
Les raisons de mécontentement sont nombreuses au sein de l’armée philippine qui compte quelque 113 000 militaires. Les chaînes de télévisions ont notamment évoqué les logements très confortables des généraux à la retraite et la dure condition du soldat de base qui pour moins de 4 000 pesos par mois, soit 74 dollars, doit risquer sa vie. La présidente Aroyo a elle-même reconnu mercredi dernier, lors d’un dîner avec des officiers mécontents au palais présidentiel de Manille, «l’existence de motifs légitimes de mécontentement parmi les officiers subalternes des forces armées».
par Mounia Daoudi
Article publié le 27/07/2003