Tourisme
Mauvaise année 2003, craintes pour 2004
Le secteur du tourisme a connu en 2003 sa plus mauvaise année avec un recul historique de 1,2%. L’espoir né des signes de reprise au second semestre est assombri par une nouvelle crise sanitaire en Asie et les doutes sur la sécurité aérienne.
L’an 2000 avait marqué un record dans le développement de l’industrie touristique appelée à jouer, dans l’avenir, un rôle majeur dans la croissance mondiale. Depuis cette date le tourisme va de crise en crise et, chaque fois que la reprise se profile, un nouvel événement survient. La mauvaise conjoncture économique en 2001, les conséquences des attentats en 2002, et, en 2003, le conflit en Irak et l’épidémie de SRAS en Asie. Résultat, le nombre de touristes internationaux publié par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) en en recul de 1,2% à 694 millions, soit 8,5 millions de touristes de moins qu’en 2002.
En Europe, on observe une stagnation liée à la faiblesse de la reprise économique et au taux de change élevé de l’euro. L’Europe occidentale, globalement la zone euro, est en recul de près de 4 millions de touristes et l’Europe du sud, qui joue un rôle de destination-refuge, se défend mieux. L’Europe centrale et orientale qui bénéficie d’un niveau de prix et d’un change attractifs, continue de progresser. La France reste la première destination touristique mondiale avec 77 millions d’arrivées internationales, suivie par l’Espagne à 52 millions de touristes. Viennent ensuite les Etats-Unis, l’Italie et la Chine.
La région Asie-Pacifique a pris de plein fouet l’épidémie de SRAS, perdant 12 millions de touristes par rapport à l’année précédente, à moins de 120 millions d’entrées internationales contre plus de 130 millions en 2002. L’Asie du Sud-Est et du Sud ont enregistré les plus fortes baisses de fréquentation de la planète avec 15% à 16% de touristes en moins.
Reprise sous conditions
Le continent américain est en recul de 1% car l’Amérique du Nord est en diminution pour la troisième année consécutive. En revanche les Caraïbes et l’Amérique du Sud connaissent une forte reprise de la fréquentation, notamment entre pays latino-américains.
L’Afrique reste à l’écart des perturbations et, en 2003, elle a accueilli plus d’un million de touristes supplémentaires, à 30,5 millions d’arrivées. L’amélioration de près de 5% concerne aussi bien l’Afrique subsaharienne que l’Afrique du Nord. Plus curieusement, le Moyen-Orient connaît une progression de 10% en 2003 sur 2002. Ce sont surtout les mouvements entre pays de la région qui augmentent, les déplacements interrégionaux ayant été empêché par la situation de guerre dans cette partie du monde.
L’Organisation mondiale du tourisme voit des signes positifs laissant espérer une reprise en 2004, en raison d’une croissance plus ferme aux Etats-Unis, au Japon et en Europe. Mais ce secteur économique n’est pas à l’abri d’autres accidents. L’épidémie de grippe aviaire dans une dizaine de pays asiatiques fait courir le risque d’une nouvelle saison désastreuse dans cette région du monde. C’est la raison pour laquelle les pays touchés viennent de prendre, à Bangkok, des engagements à agir rapidement et efficacement contre la maladie. A cela s’ajoutent les récentes catastrophes aériennes, à Cotonou au Bénin et à Charm El-Cheikh, en Egypte, dans lesquelles des compagnies charters sont impliquées. Pour éviter que la peur envahisse les candidats aux voyages les Etats membres de l’Union européenne ont immédiatement pris des mesures pour améliorer la sécurité des avions non-communautaires.
Ces actions suffiront-elles à relancer le tourisme international ? Les professionnels du secteur le souhaitent ardemment car la situation est mauvaise. Le trafic aérien en nombre de passagers a baissé de 2,4% en 2003 et, signe des difficultés rencontrées par les compagnies, British Airways a annoncé un plan en deux ans de réduction des frais de personnel qui pourrait entraîner la suppression de 4 000 emplois. Du côté des compagnies à bas coûts la concurrence fait rage et Ryanair entre dans une période de turbulences financières. Le groupe hôtelier et de tourisme Accor enregistre un chiffre d’affaires 2003 en recul de plus de 4% en moyenne mais c’est surtout l’activité agences de voyages et services qui enregistre la plus forte baisse envers un recul de plus de 8%.
En Europe, on observe une stagnation liée à la faiblesse de la reprise économique et au taux de change élevé de l’euro. L’Europe occidentale, globalement la zone euro, est en recul de près de 4 millions de touristes et l’Europe du sud, qui joue un rôle de destination-refuge, se défend mieux. L’Europe centrale et orientale qui bénéficie d’un niveau de prix et d’un change attractifs, continue de progresser. La France reste la première destination touristique mondiale avec 77 millions d’arrivées internationales, suivie par l’Espagne à 52 millions de touristes. Viennent ensuite les Etats-Unis, l’Italie et la Chine.
La région Asie-Pacifique a pris de plein fouet l’épidémie de SRAS, perdant 12 millions de touristes par rapport à l’année précédente, à moins de 120 millions d’entrées internationales contre plus de 130 millions en 2002. L’Asie du Sud-Est et du Sud ont enregistré les plus fortes baisses de fréquentation de la planète avec 15% à 16% de touristes en moins.
Reprise sous conditions
Le continent américain est en recul de 1% car l’Amérique du Nord est en diminution pour la troisième année consécutive. En revanche les Caraïbes et l’Amérique du Sud connaissent une forte reprise de la fréquentation, notamment entre pays latino-américains.
L’Afrique reste à l’écart des perturbations et, en 2003, elle a accueilli plus d’un million de touristes supplémentaires, à 30,5 millions d’arrivées. L’amélioration de près de 5% concerne aussi bien l’Afrique subsaharienne que l’Afrique du Nord. Plus curieusement, le Moyen-Orient connaît une progression de 10% en 2003 sur 2002. Ce sont surtout les mouvements entre pays de la région qui augmentent, les déplacements interrégionaux ayant été empêché par la situation de guerre dans cette partie du monde.
L’Organisation mondiale du tourisme voit des signes positifs laissant espérer une reprise en 2004, en raison d’une croissance plus ferme aux Etats-Unis, au Japon et en Europe. Mais ce secteur économique n’est pas à l’abri d’autres accidents. L’épidémie de grippe aviaire dans une dizaine de pays asiatiques fait courir le risque d’une nouvelle saison désastreuse dans cette région du monde. C’est la raison pour laquelle les pays touchés viennent de prendre, à Bangkok, des engagements à agir rapidement et efficacement contre la maladie. A cela s’ajoutent les récentes catastrophes aériennes, à Cotonou au Bénin et à Charm El-Cheikh, en Egypte, dans lesquelles des compagnies charters sont impliquées. Pour éviter que la peur envahisse les candidats aux voyages les Etats membres de l’Union européenne ont immédiatement pris des mesures pour améliorer la sécurité des avions non-communautaires.
Ces actions suffiront-elles à relancer le tourisme international ? Les professionnels du secteur le souhaitent ardemment car la situation est mauvaise. Le trafic aérien en nombre de passagers a baissé de 2,4% en 2003 et, signe des difficultés rencontrées par les compagnies, British Airways a annoncé un plan en deux ans de réduction des frais de personnel qui pourrait entraîner la suppression de 4 000 emplois. Du côté des compagnies à bas coûts la concurrence fait rage et Ryanair entre dans une période de turbulences financières. Le groupe hôtelier et de tourisme Accor enregistre un chiffre d’affaires 2003 en recul de plus de 4% en moyenne mais c’est surtout l’activité agences de voyages et services qui enregistre la plus forte baisse envers un recul de plus de 8%.
par Francine Quentin
Article publié le 29/01/2004