Chronique des matières premières
L'objectif de Gazprom : obtenir le règlement de la dette et passer avec l’Ukraine un contrat en bonne et due forme où le prix du gaz est indexé sur un panier de produits pétroliers, en clair un contrat de type européen. L’Ukraine est, certes, dans une passe difficile mais elle devra un jour ou l’autre se résoudre à payer son gaz au prix du marché. C’est ce qu’ont fait les Etats baltes après leur adhésion à l’Union européenne.
Kiev n'a pas vraiment d'alternatives, trouver des fournisseurs compétitifs avec la Russie relève de l'exploit. Importer du gaz naturel liquéfié en provenance de l’Algérie ou du Qatar serait beaucoup plus onéreux. Compter sur le Kazakhstan et le Turkménistan pour contourner l’ombrageux ex-grand frère, c’est ce que faisait l’Ukraine jusqu’au 31 décembre 2008, en vertu de l’accord trouvé avec Moscou pour sortir du précédent bras de fer de janvier 2006. Kiev a finalement préféré revenir vers son fournisseur historique qui, en raison du voisinage, est le meilleur marché.
Reste à trouver un compromis sur le prix en gardant à l'esprit le fait que l’indexation sur les produits pétroliers implique un décalage de six mois avec la tendance du brut. C’est pourquoi les prix d’aujourd’hui proposés par Moscou reflètent ceux du pétrole à 140 dollars. La baisse du brut commencera à se répercuter sur la facture du gaz russe seulement à partir du mois de mars 2009.
par Dominique Baillard
[07/01/2009]
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