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Kenya/Violences post-électorales

Kofi Annan a remis à la CPI la liste des suspects à juger

par  RFI

Article publié le 10/07/2009 Dernière mise à jour le 10/07/2009 à 04:07 TU

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La pression est plus que jamais sur le gouvernement de coalition au Kenya pour juger les responsables des violences post-électorales qui ont fait 1 500 morts et plus de 300 000 déplacés l’année dernière. L’ancien secrétaire général de l’Onu et médiateur dans la crise, Kofi Annan, a remis à la Cour pénale internationale (CPI), jeudi, l’enveloppe scellée contenant dix noms de responsables à juger. Le gouvernement kenyan avait promis de mettre en place un tribunal spécial, mais depuis un an, cette promesse n’a toujours pas vu le jour.

Au départ, l’alternative était simple, si les responsables des violences ne sont pas jugés par un tribunal spécial dans le pays d’ici six mois, l’enveloppe scellée contenant dix noms de hauts responsables, dont beaucoup siègent au gouvernement ou au Parlement, sera remise à la Cour pénale internationale.

Ces dix noms avaient été établis par la commission du juge Waki, enquêtant pendant plusieurs mois pour livrer un rapport extrêmement documenté et embarrassant pour les acteurs de la crise. Un premier projet de loi avait été rejeté en février dernier par les députés dont une grande partie estime que la justice ne peut être indépendante si elle est rendue dans le pays.

Polémique

D’autres voix se sont fait entendre pour dire que la CPI mettrait des années avant de juger le premier accusé. Cette polémique déchire actuellement le gouvernement. Des députés ayant récemment élevé la voix pour déclarer que le président Mwaï Kibaki et le Premier ministre Raila Odinga devraient être les premiers à aller devant la barre des accusés.

La semaine dernière, une délégation kenyane a promis de soumettre d’ici septembre un projet de tribunal local au procureur de la CPI. Kofi Annan en livrant cette enveloppe rajoute ainsi une pression supplémentaire pour tenter de faire vivre l’accord de paix qu’il avait arraché avec tant de peine l’année dernière.