par RFI
Article publié le 10/07/2009 Dernière mise à jour le 10/07/2009 à 04:07 TU
Au départ, l’alternative était simple, si les responsables des violences ne sont pas jugés par un tribunal spécial dans le pays d’ici six mois, l’enveloppe scellée contenant dix noms de hauts responsables, dont beaucoup siègent au gouvernement ou au Parlement, sera remise à la Cour pénale internationale.
Ces dix noms avaient été établis par la commission du juge Waki, enquêtant pendant plusieurs mois pour livrer un rapport extrêmement documenté et embarrassant pour les acteurs de la crise. Un premier projet de loi avait été rejeté en février dernier par les députés dont une grande partie estime que la justice ne peut être indépendante si elle est rendue dans le pays.
Polémique
D’autres voix se sont fait entendre pour dire que la CPI mettrait des années avant de juger le premier accusé. Cette polémique déchire actuellement le gouvernement. Des députés ayant récemment élevé la voix pour déclarer que le président Mwaï Kibaki et le Premier ministre Raila Odinga devraient être les premiers à aller devant la barre des accusés.
La semaine dernière, une délégation kenyane a promis de soumettre d’ici septembre un projet de tribunal local au procureur de la CPI. Kofi Annan en livrant cette enveloppe rajoute ainsi une pression supplémentaire pour tenter de faire vivre l’accord de paix qu’il avait arraché avec tant de peine l’année dernière.
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