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La légende de la CAN

8ème édition : le Congo Brazzaville crée la sensation

Article publié le 12/01/2006 Dernière mise à jour le 22/01/2008 à 16:04 TU

(23 février–5 mars 1972 au Cameroun)

Le Cameroun va consentir un énorme sacrifice financier pour organiser la CAN. Il va édifier deux grands stades à Yaoundé et Douala. Par la suite, on trouvera que de hauts fonctionnaires et des hommes politiques avaient touché des pots de vin dans le cadre des marchés de construction de ces sites. Rayon compétition, le Mali, le Togo et le Kenya participent pour le première fois au tournoi continental disputé par huit sélections. Les Camerounais ont de grandes ambitions, ils ont rappelé deux professionnels, Tokoto et Joseph. Ce dernier est un redoutable buteur à l’Olympique de Marseille. Mais on découvre deux autres équipes qui ont de belles individualités : le Mali et le Togo. Les Maliens possèdent une équipe constellée de joueurs de grand talent qui évoluent principalement dans les équipes du Stade malien et du Real de Bamako. Salif Keita, l’ancienne star du Real devenu professionnel en France, est appelé en renfort. Dans l’équipe du Togo, la vedette, prématurément disparue quelques mois plus tard, est l’attaquant Kaolo. Mais le Togo ne passe pas le premier tour, il ne réussit que deux nuls contre le Mali (3-3) et le Kenya (1-1) et s’incline (0-2) face au Cameroun. Seule consolation pour cette belle formation : Kaolo est avec 4 buts l’un des meilleurs réalisateurs du tournoi.

En demi-finales, on retrouve le Cameroun, le Mali, le Zaïre et le Congo Brazzaville qui a gagné sa place au tirage au sort. Les coéquipiers de François M’Pelé avaient le même nombre de points (trois) que les Marocains. La CAF a donc procédé à un tirage au sort favorable au Congo. Le 2 mars 1972, au stade de Yaoundé, le Cameroun cale (0-1) face au Congo Brazzaville en demi-finale. Le Mali, lui aussi conduit par un excellent Fantamady Keita, auteur de 2 buts, qui éclipse son homonyme Salif Keita (blessé et absent pour ce match), sort le Zaïre (4-3) après prolongations. Les Camerounais déçus par la prestation de leur sélection vont bouder la finale malgré la présence du président de la République Ahmadou Ahidjo. Le Mali nanti d’une avance d’un but à la mi-temps est surpris par le Congo et son « sorcier » M’Bono, auteur de deux buts. Score final : 3 buts à 2. Les « Diables rouges » du Congo créent la plus grosse surprise de la compétition.

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