Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

La légende de la CAN

25ème édition : l’Egypte pharaonique

par Gérard Dreyfus

Article publié le 07/01/2008 Dernière mise à jour le 07/01/2008 à 18:38 TU

(20 janvier au 10 février 2006 en Egypte)

On savait avant le coup d’envoi que les Pharaons seraient redoutables sur les bords du Nil. Vainqueurs à deux reprises chez eux (1959 et 1986) en trois tentatives (3èmes en 1974), il ne fallait pas être bien devin pour les installer en bon rang parmi les favoris, aux côtés des Eléphants ivoiriens, des Lions Indomptables camerounais ou des Lions de la Teranga sénégalais. Ce qu’on ne savait tout simplement pas, c’est que l’équipe dirigée par l’ancien international Hassan Shehata possédait l’ensemble le plus homogène, le plus percutant avec une défense imperméable autour d’Esam El Hadary. Avec quatre victoires et deux nuls, douze buts inscrits pour trois encaissés, l’Egypte a présenté un bilan supérieur à son ultime adversaire, la Côte d’Ivoire souvent présentée comme l’équipe à battre avant la compétition.
Battue lors de la troisième journée des matches de poule par son futur adversaire en finale, l’équipe dirigée par le Français Henri Michel ne lui cèdera qu’après les prolongations et l’épreuve des tirs au but, avec, en particulier, une tentative ratée du Monsieur but de la formation, Didier Drogba. Pareille mésaventure avait valu au Cameroun de Samuel Eto’o d’échouer contre ces mêmes Ivoiriens en quart de finale. Echec surprenant des stars dans l’épreuve de vérité. Sur la troisième marche du podium figurait l’inévitable Nigeria, abonné au carré d’as (12 en 14 participations). Quatrième, le Sénégal, en retrait par rapport à ses prestations précédentes ; demi-finaliste certes, mais avec quatre défaites quand même contre le Ghana, le Zimbabwe, l’Egypte et le Nigeria.
Cette 25e édition fut aussi l’occasion de voir à l’œuvre les cinq représentants du continent africain au Mondial organisé quatre mois plus tard par l’Allemagne. Hormis la Côte d’Ivoire digne de son nouveau standing, les autres ne furent pas brillants, comme une décevante Tunisie, peu en harmonie avec sa couronne de championne (2004), médiocres comme l’Angola et le Ghana écartés à l’issue du premier tour, et tout simplement catastrophique comme un Togo (trois défaites en trois sorties). Pas la meilleure image de l’Afrique avant une Coupe du monde, finalement bien plus encourageante.
Au total, une bonne CAN avec un Cameroun dominateur lors de la première phase puis stoppée en quart de finale aux tirs au but, tout comme une virevoltante Guinée, une République démocratique du Congo pétillante et une Afrique du Sud, hélas, catastrophique (trois défaites, aucun but marqué et cinq encaissés). Et, à l’arrivée une cinquième victoire pour l’Egypte emmenée de pied de maître sur le terrain par le mentor Ahmed Hassan.