par Dominique Raizon
Article publié le 23/10/2007 Dernière mise à jour le 23/10/2007 à 17:17 TU
Désigné comme « Le Prince de la botanique », Carolus Linnaeus anobli par son pays Carl von Linné, a proposé une classification systématique des espèces et des plantes. Ses deux ouvrages majeurs sont Species Plantarum, une classification des plantes qui lui vaut, de son vivant, autant d’adeptes que d’opposants et, surtout, le Systema naturae, une description codifiée des végétaux et des animaux, introduisant la nomenclature dite binominale -ou binaire, ou linnéenne- du genre et de l’espèce, encore largement en vigueur aujourd’hui. En quoi consiste cette classification du règne végétal ?
Directeur du laboratoire Episteme
« Linné divise l'ensemble du règne végétal en 24 classes. »
Dans l’ouvrage A passion for systems, Hélène Schmitz illustre, avec ses photographies, ces vingt-quatre classes du règne végétal, déterminé par Linné. Le texte de Nils Uddenberg, professeur à l’université de Lund et à celle d’Uppsala (Suède), évoque la vie de Linné, depuis sa jeunesse à Stenbrohult, dans la province de Smaland, jusqu’à sa titularisation à la chaire d’Uppsala.
« Ce n'est pas à partir des parfums et des couleurs, encore moins à partir des analogies avec l'être humain, ou en fonction de leur utilité pour la santé ou le salut de ce dernier qu'il faut classifier les plantes, mais en fonction de la structure de la fleur et plus précisément du nombre, de la disposition et de la proportion des organes de reproduction : l'étamine et le pistil », aurait expliqué en son temps Carl von Linné (cité par l’Encyclopédie québécoise de l’Agora). Etamines et pistils, précisément, qu’Hélène Schmitz a photographiés. Un travail qui rend compte autant de la beauté que de la complexité du système de reproduction végétal.
Le naturaliste décrivait ces appareils de reproduction en empruntant directement au vocabulaire utilisé pour désigner la vie sexuelle des humains, notamment dans l'ouvrage intitulé Praeludia Sponsaliorum Plantarum («Préliminaires sur le mariage des plantes»). L'audace heurta ses contemporains.
Le nunéphar blanc est ainsi décrit comme une espèce appartenant au groupe des Polyandria Monogynia : la fleur est dotée de « vingt «maris» (étamines) et plus, cotoyant une femme (pistil) dans la même chambre nuptiale », chambre dans le secret de laquelle « les 'hommes' peuvent y être organisés de différentes façons » ... Vie sexuelle torride des plantes dont s'est inspirée à merveille l'artiste, faisant cohabiter sur fond noir (format 70x90 cm), « harem » d'étamines, calices épanouis et pistils érectiles.
Pour en savoir plus :
- Hélène Schmitz (cliquez ici)
- Centre culturel suédois, Hôtel de Marle, 11 rue Payenne, 75003
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