Dossier Asie
Les Pakistanais peuvent écouter désormais de surprenants messages dans les langues ourdou, pachtoune, baloutche et sindhi. Radio-Pakistan et la chaîne privée Geo diffusent depuis mercredi des spots de 30 secondes annonçant le montant des primes promises par les Etats-Unis à ceux qui les aideront à capturer Ben Laden et 14 autres responsables islamistes, parmi lesquels le mollah Omar. A la télévision, la projection des photos du dirigeant d’Al Qaïda est suivie d’une question : « Qui peut arrêter les terroristes ? » demande une voix off. « Uniquement vous » répond-elle.
De son repaire himalayen, le dirigeant d’Al Qaïda semble narguer ses poursuivants. Plus de trois ans après les attentats du 11 septembre, il court toujours. Des rumeurs fantaisistes sur son sort se sont multipliées, à mesure que les informations sont devenues plus rares. Est-il mort ou vivant ? Vit-il dans les zones tribales pakistanaises ou dans les montagnes du Cachemire ? Se cache-t-il, comme l’affirme la presse indienne, dans ce « cœur ténébreux de l’Asie », là où les frontières de la Chine longent celles du Pakistan, de l’Afghanistan et de l’Inde ?
Il est vrai que d’importants travaux ont modifié l’infrastructure de l’ancienne piste des caravanes de la Route de la Soie, en particulier au passage dangereux du col de Djun jerab, situé à 4900 mètres d’altitude. La Chine et le Pakistan sont désormais reliés par une route carrossable et, deux fois par an, en mai et octobre, les marchands pakistanais peuvent se rendre dans la ville ouïgoure de Kashgar.
Les services de renseignement des pays occidentaux croient savoir, eux, que Ben Laden se cache plutôt d’un côté ou de l’autre de la frontière afghano-pakistanaise. Depuis trois ans, les Etats-Unis et le Pakistan y ont déployé de grands moyens pour le rechercher. 15 000 soldats américains patrouillent dans cette zone, épaulés par 250 hommes des forces spéciales françaises. De l’autre côté, 70 000 soldats pakistanais ont été positionnés sur une frontière longue de 2450 kilomètres.
Plusieurs raisons expliquent la difficulté de sa traque. Elle est complexe parce que le dirigeant d’Al-Qaïda est chez lui dans les zones tribales. Ensuite, parce que les forces armées pakistanaises, à majorité pachtoune, sont soupçonnées de laisser filer Oussama et sa garde rapprochée pour des raisons de solidarité tribale. Enfin, sa recherche est difficile parce que ces montagnes sont un terrain trop vaste et inhospitalier, où habitent des populations soudées derrière l’homme qui est aujourd’hui pour les intégristes du monde entier le symbole de leur combat.par Any Bourrier
[21/02/2005]
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