Dossier Asie
La France s’est engagée à poursuivre la coopération avec l’Afghanistan pour contribuer à sa stabilisation. Le président Chirac l’a dit démontrant ainsi sa confiance dans l’action du président Hamid Karzai, «venu remercier le peuple français pour l’aide donnée à l’Afghanistan». Mais, lors de leurs entretiens, les deux chefs d’Etat ont reconnu la persistance de «nombreux problèmes» notamment «sa dépendance à l’égard de la culture du pavot et d’autres activités illicites». Il est vrai que la quasi-totalité de l’héroïne consommée en Europe est produite à partir de l’opium afghan.
Mais le gouvernement français n’ignore pas que son engagement devra être de longue durée. Outre l’augmentation de la production de drogues, l’Afghanistan est aujourd’hui un pays au bord du chaos. Il y a des difficultés récurrents, comme les contre-attaques des Talibans, souvent de mèche avec les anciens seigneurs de la guerre. Le processus de désarmement, de mobilisation et de réintégration des milices et des groupes armés illégaux n’est toujours pas terminé. Les attentats n’ont pas cessé, ils se sont même multipliés à la veille de l’élection législative du 18 septembre. A cela viennent s’ajouter les accusations de fraude lors de ce scrutin faites par les observateurs de l’Union européenne. Et, surtout, la démocratie est menacée par le nombre important de seigneurs de la guerre élus à l’Assemblée nationale afghane il y a quinze jours. Même si les résultats définitifs ne seront connus que fin octobre, il est certain que des hommes ayant conservé leurs armes et leurs milices siègeront au Parlement.
La communauté internationale est consciente du poids que représente aujourd’hui son soutien à l’Afghanistan. Les pays donateurs, qui ont mis la main à la poche depuis les accords de Bonn de 2001 savent que le processus de reconstruction sera long et qu’il exigera une aide financière considérable. L’économie afghane, qui n’avait jamais connu de modernisation, est sortie anéantie de plus de vingt ans de guerre. Les taux de croissance enregistrés depuis trois ans sont une réalité trompeuse car la relance de quelques secteurs économiques comme le commerce est insuffisante pour assurer l’avenir du pays. Une relance qui est aujourd’hui une priorité pour viabiliser la stabilisation politique. En attendant, l’Etat afghan reste dans une complète dépendance financière vis-à-vis de la communauté internationale. Dans ces conditions la France devra maintenir ses engagement à l’égard de l’Afghanistan et même s’engager davantage pour au moins dix ans.par Any Bourrier
[04/10/2005]
Les précédents Dossier Asie
[23/03/2007]
[22/03/2007]
[21/03/2007]
[20/03/2007]
[16/03/2007]
[14/03/2007]
[13/03/2007]
[12/03/2007]
[09/03/2007]
Les derniers éditos et chroniques (texte)
«Il y a une hausse de près de 10 % des violences contre les forces de l'ordre malgré le plan d'urgence lancé par le gouvernement.»
[27/10/2006]
«D'ici 2008, les nageurs et les gymnastes vont devoir changer leurs habitudes de vie, puisqu'il leur faudra se lever à cinq heures du matin au plus tard pour commencer leur entraînement.»
[27/10/2006]
«La vie est là sur le plateau : baiser furtif d'un homme sur le dos dénudé d'une femme, soudaine confrontation entre deux interprètes, une danseuse qui s'adresse directement au public.»
[20/01/2009]
[29/12/2007]
[21/12/2008]
[19/01/2009]
«Les milieux financiers internationaux s'inquiètent du manque de transparence du monde des affaires à Kampala.»
[17/07/2009]
[15/11/2008]
«C'était un jeune révolté qui n'acceptait pas les conditions sociales qui faisaient entrave à la vie, aux désirs et aux libertés.»
[17/01/2009]
[23/03/2007]
«Barack Obama : Je ne tolère pas les gens qui font passer leur ego ou leur désir de promotion personnelle avant l'équipe. »
[18/01/2009]
«Tout s'est passé conformément à la procédure à New York, les passagers ont pu se réfugier sur les ailes de l'avion avant d'être secourus.»
[17/01/2009]