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Dossier Asie

Union sacrée contre le sida en Asie

Any Bourrier(Photo: RFI)
Any Bourrier
(Photo: RFI)

Selon Bill Clinton, 500 000 enfants sont morts du sida l’année dernière en Asie. Et 40% des futures contaminations pourraient concerner, d’ici à 2010, la zone Asie-Pacifique. « Que ces enfants meurent comme des mouches et que des gens comme nous, avec l’argent que nous avons, s’en désintéressent, est inexcusable », a-t-il affirmé à la presse australienne. L’ancien président américain se trouvait à Sydney pour le lancement d’un plan de lutte contre le sida dans trois pays particulièrement atteints par la pandémie : la Chine, le Vietnam et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. En association avec l’agence australienne AusAID, la Fondation Clinton va créer un fonds destiné à faciliter l’accès des malades aux traitements antirétroviraux et à améliorer le dépistage de la maladie.

 

L’année dernière, l’Asie a enregistré le deuxième plus fort taux d’infection par le virus du sida après l’Afrique subsaharienne. On évalue à 8,2 millions le nombre de séropositifs asiatiques, soit 20% du total mondial. Le risque d’expansion de la pandémie est inquiétant : six millions de personnes sont susceptibles d’être contaminées au cours des cinq prochaines années, même si des mesures préventives énergiques sont prises.

 

Des résultats pour enrayer la contamination ont été obtenus dans des pays comme le Cambodge et la Thaïlande. Mais la Chine, l’Inde et le Vietnam voient la maladie se développer à un rythme soutenu. Quelque 25 000 personnes sont mortes du sida en Chine en 2005. Onusida évoque le chiffre de 800 000 séropositifs dans ce pays. Au Vietnam, le sida explose : le taux de propagation du VIH y est l’un des plus élevés du monde. Quant à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, située au nord de l’Australie, elle est confrontée à une épidémie qui peut conduire à une véritable catastrophe. Selon les experts, son taux de contamination augmente de 33% par an.

 

La dissémination du virus des populations à risque vers les populations moins exposées est le nouveau danger qui guette l’Asie. Dans les grandes villes, les consommateurs de drogues injectables se prostituent pour pouvoir se procurer leur dose. Ils touchent ainsi de plus en plus fréquemment les homosexuels masculins. Comme en Asie ils sont souvent mariés par conformisme social, le virus passe rapidement des prostitués aux clients puis aux familles des clients. Ainsi, le continent asiatique est aujourd’hui exposé au risque d’un « tsunami silencieux ».

par Any  Bourrier

[23/02/2006]

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