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Dossier Asie

Vietnam : des réformes, rien que des réformes

Any Bourrier 

		(Photo: RFI)
Any Bourrier
(Photo: RFI)

La nouvelle équipe dirigeante du Vietnam est arrivée au pouvoir précédée d’une flatteuse image de réformiste. Nguyen Minh Triet, le nouveau président du pays, est perçu comme une homme ouvert sur l’étranger ayant une solide compétence dans les affaires économiques. Le Premier ministre Nguyen Tan Dung est lui aussi un réformateur, économiste de formation et partisan d’un développement rapide du pays. Ils auront une double tâche : d’une part accélérer  le processus qui a débuté dans les années 80 avec la Doi Moi, c’est-à-dire, le passage d’un système communiste à l’économie de marché. Et d’autre part guider le pays dans son intégration internationale. En effet, cette nouvelle équipe entre en fonction au moment où le Vietnam se prépare à adhérer à l’Organisation mondiale du commerce.

Pour la première fois depuis 1975, deux des trois fonctions les plus importantes du régime sont occupées par des hommes originaires du Sud connus pour leur pragmatisme et leurs sens des affaires. Ce vaste renouvellement du personnel politique, qui a débuté par le départ à la retraite de la quasi totalité de l’ancienne équipe dirigeante, a été décidé à l’issue du 10e congrès du parti communiste vietnamien avec le soutien des tenants de la ligne dure. A cette occasion, pour maintenir l’équilibre des forces au sein du pouvoir, les participants avaient confirmé à son poste le secrétaire général du parti Nong Duc Manh, l’une des figures de proue du conservatisme. Un pas en avant, deux pas en arrière, comme l’exige la tradition politique vietnamienne.

Mais il faut tout de même constater que, 30 ans après la victoire militaire des Vietnamiens du nord , ceux du sud sont en train de gagner la paix. Le dernier congrès du Parti communiste avait déjà démontré l’influence croissante des sudistes sur la vie politique et économique du pays. Ils ont mis tout leur poids pour soutenir le passage à une économie de type capitaliste et sont disposés à aller de l’avant. Grâce à cette génération d’hommes politiques venus du sud, le Vietnam affiche aujourd’hui les meilleurs taux de croissance de l’Asie, juste derrière la Chine. Certains observateurs prévoient même une croissance exponentielle dès l’adhésion à l’OMC. Cette adhésion doit devenir officielle pendant le sommet de l’APEC à Hanoi en novembre.

Aujourd’hui, les dirigeants du parti communiste ont fini par se rendre à l’évidence : le Vietnam sera mieux dirigé par une génération jeune et dynamique originaire du sud du pays que par des politiciens dogmatiques du nord.


par Any  Bourrier

[29/06/2006]

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