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Dossier Asie

La Chine et l’Onu

Any Bourrier 

		(Photo: RFI)
Any Bourrier
(Photo: RFI)

La Chine occupe paradoxalement une place éminente et quelque peu marginale à l’Onu. Comme membre permanent du conseil de sécurité, son influence est considérable. Mais sa contribution financière est négligeable, à peine 1% du budget. Elle fait figure d’exception au sein de cette organisation pour plusieurs raisons : la Chine reste l’un des derniers pays communistes de la planète mais elle applique depuis une vingtaine d’années une politique de réformes visant à transformer son système en économie de marché. Elle a des atouts de pays développé et des retards de pays pauvre. Enfin, tout en revendiquant un statut de pays émergeant, avec l’ambition non dissimulée de se présenter comme leader des pays en développement, la Chine se considère comme faisant partie du cercle très fermé des grandes puissances.

Depuis son adhésion à l’organisation en 1971, la diplomatie chinoise avait du mal à s’intégrer au système onusien, et ne cachait pas son hostilité au multilatéralisme. La priorité était toujours donnée aux relations bilatérales. Cette vision du monde, assez traditionnelle, a évolué au fur et à mesure de la montée en puissance économique du pays. Progressivement, la Chine est passée d’une vision méfiante de l’Onu à une adhésion réelle à ses principes. Aujourd’hui, la participation chinoise n’est plus aussi prudente que dans le passé : elle ne s’abstient plus de voter les résolutions concernant les opérations de maintien de la paix, elle s’implique dans le règlement des conflits et assume de plus en plus ses responsabilités en tant que membre permanent du conseil de sécurité.

Le soutien aux pays du Sud est une autre constante de l’action chinoise au sein de l’Onu. Mais il n’est pas dépourvu d’arrières pensées, notamment en ce qui concerne l’Afrique, grande pourvoyeuse de matières premières pour la croissance industrielle chinoise. Reste que le point faible de ce membre permanent du conseil de sécurité est la question des droits de l’homme : en effet, après les événements du printemps de Pékin, en 1989, la Chine avait été condamnée par la sous-commission des droits de l’homme de Genève. Depuis, les dirigeants chinois ont la hantise d’une nouvelle condamnation. Pour l’éviter, ils déploient une activité incessante et ont même mis au point des stratégies de résistance aux pressions internationales particulièrement efficaces.


par Any  Bourrier

[22/09/2006]

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