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Chronique Asie

Comment éviter un nouveau tsunami ?

Any Bourrier 

		(Photo: RFI)
Any Bourrier
(Photo: RFI)

L’Australie a annoncé début décembre le renforcement de son système d’alerte au tsunami. Une quarantaine de nouveaux détecteurs ont été installées sur son territoire et 70 autres à l’étranger. Le but est d’éviter une répétition du tsunami qui avait fait 220 000 morts dans la région en décembre 2004.

Les autorités australiennes ont pris cette décision parce que des études scientifiques publiées aux Etats-Unis indiquent que la région Asie-Pacifique risque un nouveau tsunami meurtrier dans les 30 années à venir. Les experts de l’Institut de technologie de Californie ont procédé à un examen de la faille au large de l’île de Sumatra qui s’était rompue en décembre 2004, déclenchant les vagues qui avaient déferlé sur les côtes d’une dizaine de pays d’Asie, notamment l’Indonésie, l’Inde, le Sri Lanka et la Thaïlande. Ils ont conclu que «le segment de la faille de Sunda au sud des épicentres des séismes ayant causé des tsunamis en 2004 et 2005 est très avancé dans son cycle sismique».

Les autorités indonésiennes ont préféré mettre l’accent sur la formation. Depuis 2005, les écoliers de la province d’Aceh s’entraînent pour apprendre à faire face aux catastrophes naturelles. Ces programmes sont financés par la Croix Rouge et le Croissant Rouge. Fin novembre, leurs dirigeants ont appelé les pays concernés et les ONG à doubler leurs dépenses dans le domaine de la prévention face aux périls des séismes, des inondations et des ouragans. Outre la sensibilisation des jeunes dans les écoles, la Croix Rouge souhaite lancer des actions ciblées pour réduire les risques, comme la protection du rivage maritime, la planification urbaine, la construction aux normes antisismiques et la relocalisation des villages exposés aux glissements de terrain.

Mais malgré l’énorme chantier de reconstruction en cours, l’Indonésie manque encore d’une stratégie à long terme pour réhabiliter la province d’Aceh. Selon le représentant de la Banque mondiale Andrew Steer, «le gouvernement indonésien aurait dû dresser un plan global pour la reconstruction».

Au Sri Lanka, la situation n’est pas brillante non plus. Deux ans après le cataclysme, les ONG occidentales disent affronter des difficultés de plus en plus grandes pour secourir les victimes du tsunami. Certaines envisagent même de quitter ce pays. Seule la Thaïlande semble s’en sortir et vouloir tourner la page : il y a deux semaines, au cimetière Bang Maruan, au nord de l’île de Phuket, des religieux ont enterré les dernières victimes locales du tsunami qui a fait 5400 morts en Thaïlande. 

par Any  Bourrier

[18/12/2006]

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