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Chronique Asie

Le groupe de Shanghai, une alliance anti-terroriste

Any Bourrier 

		(Photo: RFI)
Any Bourrier
(Photo: RFI)
La montée en puissance de l’islamisme en Asie centrale, les attentats organisés par de différents mouvements fondamentalistes et séparatistes ont poussé les principaux pays de la région à unir leurs efforts et à se donner les moyens de contenir le danger terroriste. C’est ainsi qui est né en 1996 ce qu’il est convenu d’appeler familièrement le groupe de Shanghai. Il y a un an, les six pays membres de ce groupe ont signé à Saint-Pétersboug une charte formalisant le statut de l’Organisation de coopération de Shanghai, l’OCS et instituant un secrétariat permanent qui siège à Pékin. La Chine, la Russie, le Tadjikistan, le Kazakhstan, le Kirghizstan et l’Ouzbékistan ont créé ainsi pour la première fois en Asie centrale une structure de coopération en matière de sécurité régionale.
Au départ, le groupe de Shanghai ne s’occupait que des questions de sécurité. Mais en sept ans il est devenu une véritable organisation politico-militaire et, surtout, un puissant instrument de régulation régionale. Cette organisation n’exerce pas seulement une influence dans le cadre de la lutte antiterroriste. Depuis quelques années, cette influence s’exerce également sur les relations entre les pays membres et sur leurs relations avec le reste du monde. L’OCS souhaitait d’ailleurs placer ses activités sous l’égide des Nations unies.

Vouée à devenir un poids lourd régional, cette structure attire les pays voisins. La Mongolie, l’Inde, l’Iran et le Pakistan voulaient rejoindre l’actuel groupe des six. Mais lors du sommet de Saint-Pétersbourg, en juin 2002, la tension entre l’Inde et le Pakistan à propos du Cachemire n’a pas permis l’élargissement du groupe de Shanghai.
Les progrès accomplis dans la politique commune de lutte contre le terrorisme sont réels. Mais certains estiment que la stratégie politico-militaire du groupe de Shanghai risque de déstabiliser la région. L’important, à leurs yeux, c’est de faire progresser les échanges économiques parallèlement à la lutte antiterroriste. Il y a aujourd’hui dans la région un consensus sur la nécessité de faire avancer les réformes pour éliminer les facteurs qui constituent le terreau de l’intégrisme musulman, à savoir, le pouvoir dictatorial des dirigeants locaux et le fossé qui sépare les riches des pauvres. Tant que ces facteurs existeront, on ne parviendra pas à résoudre le problème du terrorisme en Asie centrale.

par Any  Bourrier

[29/05/2003]

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