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Chronique Asie

Sommet historique avec une épidémie en toile de fond

Any Bourrier 

		(Photo: RFI)
Any Bourrier
(Photo: RFI)
Pour donner un grand éclat à ce sommet historique, rien n’a été laissé au hasard. Il se tient aujourd’hui à Danang, dans le centre du Vietnam et samedi à Nakhon Phanom, au nord-ouest de la Thaïlande. Les délégations qui accompagnent les premiers ministres thaïlandais Thaksin Shiwanatra et vietnamien Phan Van Khai sont du plus haut niveau. Et, parmi les principaux points de l’ordre du jour, les grandes questions régionales et internationales.

Passé maître dans l’organisation de rencontres au sommet hyper-médiatisées depuis la réunion de l’APEC, en octobre dernier à Bangkok, le premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra a compris l’intérêt de ces rencontres pour son pays. Et il compte en tirer profit pour rehausser l’image de la Thaïlande, au plus bas depuis l’apparition de la grippe aviaire dans le sud-est asiatique. Premier exportateur de volailles de la région, la Thaïlande a été touchée de plein fouet par cette épidémie.

Dans ces conditions, il est clair que ce sommet sera dominé par la grippe du poulet, qui a déjà tué 22 personnes dans les deux pays. Le Vietnam et la Thaïlande sont pour l’instant les deux seuls à avoir déploré des victimes humaines. Quant aux retombées économiques, les préjudices subis par Hanoi et Bangkok sont énormes, leur filière aviaire ayant été dévastée par l’épidémie.

La grippe aviaire est actuellement la principale préoccupation des pays de la région en raison notamment de l’apparition de nouveaux foyers en Chine et probablement en Indonésie. Pékin vient d’annoncer trois nouveaux foyers d’infection dans les provinces du Hubei, du Hunan et de Jilin. Comme dans les autres pays, les volailles chinoises sont contaminées par le virus H5N1, le même qui est responsable de l’apparition des symptômes de la grippe aviaire chez les humains au Vietnam et en Thaïlande. Des foyers ont été signalés également au Pakistan, à Taiwan, au Laos et au Japon. Il n’est pas surprenant, donc, que l’OMS ait lancé un avertissement, appelant les pays asiatiques «à maintenir un haut niveau de vigilance». Selon l’organisation, «la situation actuelle en Asie est historiquement sans précédent et extrêmement exigeante».

L’objectif des dirigeants thaïlandais et vietnamiens est maintenant d’en finir au plus vite avec l’épidémie. Pour y arriver, le mieux serait d’avoir une politique commune. La définition de cette politique sera par conséquent au cœur du sommet Vietnam-Thaïlande, car il y va de la poursuite de la croissance économique exceptionnelle de ces deux tigres de l’Asie.

par Any  Bourrier

[20/02/2004]

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