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Chronique Asie

Hong Kong: et maintenant ?

Any Bourrier 

		(Photo: RFI)
Any Bourrier
(Photo: RFI)

«Un pays, deux systèmes» est mort, bien mort. Ce principe, défini dans la déclaration conjointe sino-britannique de 1984 sur le retour de Hong Kong à la Chine, stipulait que le chef de l’exécutif et le Conseil législatif, le Parlement local, devaient être élus au suffrage universel en 2007 et 2008, respectivement.

En s’opposant à ces deux scrutins par le vote direct, la Chine a donné le coup de grâce à tout espoir d’évolution politique à Hong Kong. La décision de Pékin sera lourde de conséquences. Car les démocrates, qui ne cachent pas leur colère, ne baisseront pas les bras et continueront à lutter pour perfectionner leur système démocratique mis en place par l’ancien gouverneur britannique Chris Patten.

Que vont-ils faire maintenant ? Depuis l’annonce à Pékin, début avril, d’une décision du gouvernement chinois contraire au vote direct, le mouvement démocratique a décidé de se mobiliser. Les opposants envisagent de recommencer les grandes manifestations qui ont marqué, l’année dernière, leur refus d’un projet sur l’application de l’article 23 de la Loi fondamentale. Ce projet mettait en cause la liberté d’expression et prévoyait une série de mesures visant à interdire tout acte de trahison et de subversion à l’encontre de la Chine. Plus de 500 000 personnes avaient alors participé alors à des manifestations monstres dans les rues, du jamais vu à Hong Kong.

La première occasion sera le 4 juin, lors des traditionnelles commémorations du massacre de la place Tiananmen. Comme d’habitude à Hong Kong, l’opposition fêtera dans les parcs et jardins le quinzième anniversaire du Printemps de Pékin, une revendication démocratique des étudiants pékinois qui a été réprimée dans le sang par Deng Xiao Ping.

Les démocrates descendront une deuxième fois dans les rues pour célébrer le premier anniversaire de la manifestation du 1er juillet 2003 contre le gouvernement et son projet de loi liberticide. Leur objectif est de maintenir la pression sur le chef de l’exécutif Tung Chee-hwa qui est le seul responsable de l’application de la Loi fondamentale, contrairement à l’avis du gouvernement chinois.

Enfin, les partis de l’opposition vont mener une campagne très offensive en vue des élections législatives de septembre. Il s’agira alors de choisir les 30 membres du Parlement élus au suffrage direct. Si l’opposition remporte ce scrutin, elle pourra bloquer les décision de l’exécutif et rendre impossible le vote des projets de loi du gouvernement de Tung Chee-hwa, l’homme de paille de Pékin.

par Any  Bourrier

[28/04/2004]

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