Une flamme, une banderole, un désaveu

Article publié le 06/08/2008 Dernière mise à jour le 06/08/2008 à 17:24

(Photo: TEH ENG KOON / AFP)

PARIS (AFP) - Deux jours avant l'ouverture des Jeux la flamme olympique a été acclamée aujourd'hui à Pékin, lors d'un relais placé sous haute surveillance, loin des controverses de son périple mondial.

La flamme était déjà passée fin mars par la capitale chinoise avant d'entamer un périple mouvementé de 137.000 km à travers le monde, en raison de manifestations hostiles au régime chinois notamment à Londres, Paris et San Francisco, à la suite de la crise tibétaine.

(Photo: STR / AFP)

Pour son retour à Pékin, sur fond d'inquiétude sécuritaire, aucun incident n'a été signalé, en raison notamment d'un déploiement imposant des forces de l'ordre.

(Photo: BEHROUZ MEHRI / AFP)

Parmi les porteurs de torche, des vedettes nationales comme le premier astronaute Yang Liwei et le basketteur Yao Ming.

Dès 6 heures du matin, les groupes dûment autorisés à entrer sur la place Tiananmen, lieu de départ de la flamme, ont commencé à se mettre en rang, selon une chorégraphie soigneusement préparée.

Banderole pro-Tibet

(Photo: MARK RALSTON / AFP)

Partout, on voyait des drapeaux chinois, petits et grands, quelques-uns frappés des anneaux olympiques.

Les curieux non-autorisés sont restés loin des réjouissances, télévisées en direct.

(Photo: AFP / AFP)

Pendant ce temps, près du Stade Olympique, quatre étrangers ont été interpellés par la police après avoir déroulé une banderole "Tibet libre".

Ces quatre personnes se sont retrouvées peu avant six heures du matin près du Stade Olympique. Deux des hommes ont escaladé un grand poteau métallique pour attacher la banderole le plus haut possible.

La police a emmené les quatre manifestants entrés en Chine avec des visas de touristes.

Selon l'organisation Students for a Free Tibet, qui milite pour l'indépendance de la région, les manifestants sont deux hommes américains, un homme et une femme britanniques.

Le TAS désavoue la Fifa

(Photo: LIU JIN / AFP)

Sur le plan juridico-sportif, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a renvoyé la Fifa dans ses buts, en jugeant qu'il n'y avait "aucune obligation de libérer les joueurs" pour le tournoi olympique.

"Le tournoi olympique ne figure pas dans le calendrier officiel de la Fifa, et il n'y a pas de décision du Comité exécutif de la Fifa qui établit une obligation de mettre à disposition des joueurs de moins de 23 ans pour ce tournoi", explique le TAS. "En conséquence (...) Schalke 04, le Werder Brême et le FC Barcelone n'ont aucune obligation de libérer les joueurs Rafinha, Diego et Messi."

Mais le TAS en appelle aussi "à la bonne volonté et au bon sens des clubs et de la Fifa pour trouver une solution raisonnable permettant aux joueurs qui le veulent de représenter leur pays aux jeux Olympiques".

La Fifa, "surprise et déçue" par la décision mais qui la "respecte", a aussitôt renouvelé sa demande aux clubs, même délestés de toute obligation : "Laissez vos joueurs participer aux jeux Olympiques !"

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