La Chine millénaire et moderne en fête pour les Jeux

Article publié le 08/08/2008 Dernière mise à jour le 08/08/2008 à 19:32

(Photo: FRANCK FIFE / AFP)

(Photo: JEWEL SAMAD / AFP)

PARIS (AFP) - Un Nid d'oiseau ivre de couleurs, des performances techniques et humaines à couper le souffle... Entre démonstration de puissance et d'esthétisme, la Chine a célébré sa civilisation millénaire lors de la cérémonie d'ouverture des 26es jeux Olympiques.

Devant quatre milliards de téléspectateurs annoncés, le pays le plus peuplé du monde a fait les choses en grand dans le magnifique Stade Olympique de Pékin, où avaient pris place 91.000 spectateurs privilégiés, dont quelque 80 chefs d'Etat et de gouvernement (premier record de ces Jeux !), parmi lesquels le président américain George W. Bush, le Premier ministre russe Vladimir Poutine ou le président français Nicolas Sarkozy, représentant également l'Union européenne.

(Photo: WILLIAM WEST / AFP)

Entre féerie et démesure, la scénographie supervisée par le cinéaste Zhang Yimou a fait la part belle aux jeux de lumières et à la synchronisation humaine, stupéfiante, mobilisant au total pas moins de 14.000 personnes.

Deux mille huit caissons "fou" (percussions antiques) ont lancé le compte à rebours jusqu'à l'ouverture officielle de la cérémonie par un premier feu d'artifice, à 20h00 locales, en ce 08-08-2008 - ce chiffre 8 considéré comme bénéfique en Chine.

Ouverture au monde

Si la fête commençait par une ouverture au monde avec le message de bienvenue de l'incontournable Confucius ("N'est-ce pas un bonheur d'avoir des amis qui viennent de loin ?"), elle revenait rapidement à la mère-patrie. Ce fut le poème "A la gloire de notre pays", et la levée du drapeau rouge à cinq étoiles par des militaires entourés d'enfants représentant les 56 ethnies du pays.

(Photo: PEDRO UGARTE / AFP)

(Photo: OLIVIER MORIN / AFP)

La civilisation chinoise, c'est aussi le papier, invention de la Chine antique, l'art de l'écriture, la musique, les cinq dynasties (Tang, Song, Yuan, Ming et Qing), les arts martiaux, évoqués successivement dans plusieurs tableaux colorés.

Puis une boule est sortie de terre, la Terre justement, entourée de centaines de femmes brandissant des portraits d'enfants de toutes origines. L'ouverture au monde se concrétisait avec l'arrivée des 204 délégations.

Li Ning allume la vasque

(Photo: MICHAEL KAPPELER / AFP)

Pendant deux heures, celles-ci se sont succédé, entre la Grèce et le pays organisateur, derrière leurs porte-drapeau inconnus ou célèbres, parmi lesquels le tennisman suisse Roger Federer ou le basketteur chinois Yao Ming.

Les délégations de Taïwan, portant le drapeau olympique comme emblème, et de Hong Kong ont été fortement acclamées par le public, contrairement à la France, la seule sifflée.

Puis le président Hu Jintao a ouvert officiellement ces 26es jeux Olympiques de l'ère moderne à 23h36 heure locale, le drapeau olympique est monté dans le ciel de Pékin, la pongiste Zhang Yining a prêté le serment des athlètes et le légendaire Li Ning, le gymnaste héros des JO 1984 avec ses 6 médailles, a allumé la vasque à 00h04.

(Photo: PRAKASH MATHEMA / AFP)

Aucune fausse note à Pékin donc. Pourtant, dans le monde entier, de Katmandou à Berlin en passant par Londres, Paris, Bruxelles, Vienne, New Delhi, Hong Kong et Ankara, les manifestations se sont multipliées contre le régime chinois sur fond de dénonciation des atteintes aux droits de l'Homme par la Chine, notamment au Tibet.

Mais l'euphorie d'une cérémonie d'ouverture réussie aura sans doute empêché ces notes discordantes de venir gâcher la grande fête du peuple chinois.

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