Le triomphe des coureurs finlandais

(Photo: CORR / AFP)

PARIS (AFP) - Aux Jeux de Paris, les coureurs finlandais survolent les épreuves de fond, remportant huit médailles d'or, du 1500 m au marathon, avec à leur tête le légendaire Paavo Nurmi.

"L'homme-machine" rafle à lui seul cinq titres, ceux du 1500 m, du 5000 m, du cross-country individuel et par équipes et du 3000 m par équipes. Son compatriote Ville Ritola fait presque aussi bien avec quatre médailles d'or (10 000 m, 3000 m steeple, 3 km par équipes et cross-country par équipes) et deux d'argent (5000 m et cross-country).

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Les autres figures marquantes en athlétisme sont le sprinteur britannique Harold Abrahams, vainqueur du 100 m, et les Américains Clarence Houser (poids, disque) et Harold Osborn (hauteur, décathlon), tous deux auteurs d'un doublé.

Dans la piscine olympique triomphe un des plus grands nageurs de tous les temps, l'Américain Johnny Weissmuller, futur "Tarzan" au cinéma. L'homme qui a nagé pour la première fois le 100 m en moins d'une minute en 1922 gagne trois médailles d'or (100 m et 400 m nage libre, relais 4x200 m nage libre). Il ajoute même à sa collection une médaille de bronze avec l'équipe des Etats-Unis de water-polo.

Au tableau des médailles, les Etats-Unis terminent largement en tête en s'adjugeant plus du tiers des titres (45) avec de belles moissons en athlétisme (12), en natation (9) et deux grands chelems en plongeon (4) et en tennis (5), sport qui disparaîtra du programme olympique jusqu'en 1988.

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Du point de vue de l'organisation, la France efface en partie le mauvais souvenir laissé par l'échec de l'édition de 1900. Le premier village olympique de l'histoire, le stade olympique de Colombes (60 000 places), la piscine des Tourelles, sont autant d'installations modernes, qui permettent aux athlètes de s'exprimer. Néanmoins, l'absence d'intérêt du public populaire limite l'ampleur du succès.

Les Jeux de Paris sont aussi les derniers du baron Pierre de Coubertin en tant que président du CIO. L'année suivante, le rénovateur de l'olympisme cèdera la place au Belge Henri de Baillet-Latour et se retirera dans sa résidence de Lausanne.

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