(Photo: CORR / AFP)
PARIS (AFP) - Au grand dam d'Hitler, les Jeux de Berlin ont apporté la démonstration de l'inanité des théories nazies sur la supériorité aryenne, démenties par les quatre médailles d'or de l'athlète noir américain Jesse Owens.
Dès sa prise du pouvoir en 1933, Adolf Hitler voit dans les Jeux, attribués à sa capitale deux ans avant, un parfait instrument de propagande à double face.
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En faisant bâtir des installations aux proportions colossales - un stade et une piscine de 100 000 et 20 000 places, un superbe village olympique - Hitler entend impressionner le monde et montrer la puissance retrouvée de l'Allemagne. En accueillant avec faste les athlètes étrangers et en faisant se côtoyer en permanence la croix gammée et les anneaux olympiques, symboles de fraternité, il cherche aussi à leurrer l'opinion mondiale avec de fausses promesses de paix.
Cette tactique a fonctionné avant les Jeux puisque les Etats-Unis, qui avaient envisagé de boycotter les Jeux pour protester contre la politique raciste et antisémite des Nazis, se sont finalement satisfaits, comme le CIO, des assurances données par Hitler.
Hitler quitte le stade(Photo: HO / AFP)
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La propagande fonctionne à plein régime dès le début des Jeux. Pendant la cérémonie d'ouverture, grandiose, les 100 000 spectateurs du stade olympique saluent bras tendu lorsqu'apparaît le dictateur. L'Allemagne montre son avance technologique en organisant la première expérience de retransmission télévisée, en circuit fermé, qui permet à 160 000 personnes de suivre les Jeux sur petit écran.
Sur le terrain sportif, les athlètes allemands brillent dans de nombreuses disciplines : gymnastique (6 médailles d'or), équitation (6) ou aviron (5). Ils termineront en tête du tableau des médailles avec 33 titres.
Mais lorsque Jesse Owens s'impose dans le 100 m puis dans le 200 m, avec un record du monde à la clé, la théorie hitlérienne commence à chanceler. Elle est définitivement battue en brèche dans le concours du saut en longueur que remporte l'Américain, petit-fils d'esclaves, devant l'Allemand Lutz Long, avec lequel il fraternise. Furieux, Hitler quitte le stade. La vedette des jeux Olympiques est bien un Noir.
Jesse Owens conclura son exploit légendaire par une quatrième médaille d'or, dans le relais 4x100 m, assortie d'un nouveau record du monde. L'idéologie nazie est mise à mal.
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