Les Jeux de la reconstruction

PARIS (AFP) - Les Jeux renaissent à Londres après douze ans d'interruption due à la Seconde Guerre mondiale, mais souffrent de l'absence de nombreuses nations majeures sur la scène sportive.

Alors que les cendres du conflit sont encore fumantes, plusieurs pays s'opposent en effet à la participation de l'Allemagne. L'autre grand vaincu de la guerre, le Japon, ne fait pas non plus le déplacement en Grande-Bretagne. Des anciens pays de l'Axe, seule l'Italie est présente. Enfin, la Guerre froide vient de commencer et l'Union soviétique se tient elle aussi à l'écart de la fête olympique.

Les grands noms de ces Jeux de la reconstruction sont surtout féminins.

En athlétisme, la Néerlandaise Fanny Blankers-Koen, mère de trois enfants, imite Jesse Owens en devenant la première athlète couronnée quatre fois (100 m, 200 m, 80 m haies et relais 4x100 m) lors des mêmes Jeux.

Au disque et au poids, c'est une pianiste de concert, la Française Micheline Ostermeyer, qui s'illustre en remportant deux fois l'or, alors qu'au saut en hauteur et à la longueur l'Américaine Alice Coachman devient la première championne olympique noire.

(Photo: CORR / AFP)

Chez les hommes se détachent les noms du décathlonien américain Bob Mathias, devenu à 17 ans le plus jeune médaillé d'or de l'histoire, et, pour l'avenir, celui du Tchécoslovaque Emil Zatopek, vainqueur du 10 000 m et deuxième du 5000 m.

Globalement, les Jeux de Londres, largement dominés par les Etats-Unis avec 38 médailles d'or, n'ont pas été marqués par des performances étincelantes, mais ont réussi à relancer l'olympisme vers un avenir brillant.

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