PARIS (AFP) - L'implication de la politique dans le sport atteint son paroxysme en 1980.
Pour répondre à l'invasion de l'Afghanistan par l'Armée rouge en décembre 1979, le président américain Jimmy Carter décide de boycotter les Jeux de Moscou. Les Etats-Unis sont bientôt suivis par une soixantaine de pays, parmi lesquels des puissances sportives comme la RFA, le Canada, le Japon et même la Chine.
(Photo: IOPP / AFP)
Privés d'une grande partie de leurs vedettes, les Jeux de Moscou resteront parmi les plus pauvres en émotions sportives de l'histoire olympique.
Dans les deux disciplines reines, l'athlétisme et la natation, des concurrents de second rang remportent des médailles d'or dont ils n'auraient jamais osé rêver.
Le Britannique Allan Wells s'impose dans le 100 m en 10 sec 25, le plus mauvais temps pour un champion olympique depuis les Jeux de Melbourne en 1956. En natation, les Soviétiques accaparent plus de la moitié des titres masculins, alors qu'un seul avait échappé aux Américains sur les treize mis en jeu en 1976 à Montréal.
Ambiance lourdeQuelques grands noms ressortent tout de même de la grisaille : les athlètes britanniques Sebastian Coe (1500 m), Steve Ovett (800 m) et Daley Thompson (décathlon), le gymnaste soviétique Alexandre Ditiatine, présent sur tous les podiums (3 or, 4 argent, 1 bronze), son compatriote nageur Vladimir Salnikov (400 m, 1500 m et relais 4x200 m) et le boxeur cubain Teofilo Stevenson, champion olympique des lourds pour la troisième fois d'affilée.
Le pari du leader soviétique Leonid Brejnev, qui comptait sur les jeux Olympiques pour donner une belle image du communisme, est manqué, malgré cinq ans de préparation intense durant lesquels les Moscovites ont érigé des complexes sportifs modernes et restauré les principaux monuments de la ville.
Les Jeux se déroulent dans une ambiance lourde, symbolisée par les protestations de certaines délégations contre les organisateurs, accusés de favoriser les athlètes locaux, et par le geste de défi (un bras d'honneur) adressé par le Polonais Wladyslaw Kozakiewicz au public russe après son saut victorieux à la perche.
Au moment où il prend la suite de l'Irlandais Lord Killanin à la tête du CIO, l'Espagnol Juan Antonio Samaranch se trouve face à la lourde tâche de redorer le blason de l'olympisme.
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