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Bamako : pagaille à 24 heures du coup d’envoi
(18 janvier 2002)

Transports, bagages, hébergement, la CAN débute dans une confusion certaine pour les équipes, les dirigeants et les journalistes. Seule l’hospitalité malienne fait oublier les ratés de l’organisation.

Le centre de Bamako © P Tharreau RFI

De notre correspondant à Bamako

Aéroport international de Bamako. Un vol Air France atterrit. Du ventre de l’avion sortent des centaines de passagers essentiellement venus pour la 23e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football. Joueurs, personnalités étrangères attendent leurs bagages. Bousculades. Quelques cris de colère. "Impossible, mes bagages ne sont pas venus", peste un passager. Erreur. Ses bagages identiques à ceux d’un autre voyageur sont directement partis vers un hôtel de la ville.

Pas plus de chance pour l’ancien " patron " du football mondial, Joao Havelange, devra se débrouiller sans sa valise. La même mésaventure est également arrivée au président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou, dont la valise, elle aussi reste introuvable. L’aventure d’un autre mérite d’être contée. Arrivé à son hôtel, un Nigérian découvre des vêtements féminins dans sa valise. Conclusion. Le service accueil de la CAN 2002 a des problèmes monstres. Seul le sourire des hôtesses atténue la colère des hôtes et notamment du millier de journalistes accrédité pour couvrir l’événement.

"Votre nom ne figure pas sur la liste"

Fébrilité au niveau aussi de l’hébergement. Réserver, c’est une chose. Mais il faut réserver, réserver encore et réserver encore. Sinon patatras…Scène choisie parmi tant d’autres : tiré à quatre épingles, haut fonctionnaire Togolais débarque en éclaireur. Direction un hôtel huppé de Bamako.
-Je suis réservé dans votre hôtel.
-Ah ! votre nom n’est pas sur la liste ose le réceptionniste.
-Si pourtant.
-Non.

Les embouteillages ont commencé
© P Tharreau RFI

Coup de sang du Togolais. Finalement il passera trois heures dans le hall de l’établissement avant d’être dirigé vers un autre hôtel de petit standing. Mais là sans le savoir, il vient de piquer la place d’un autre. Un autre qui à son arrivée se rongera les pouces. En attendant une solution de rechange.

L’aventure de l’équipe nationale de Zambie ? Simple. Arrivée 24 heures avant la date prévue, elle a dû poireauter.

Les embouteillages ont ici aussi commencé. La centaine de véhicules appartenant à la CAF vrombissent. Des personnalités s’impatientent. Subitement on découvre que la coquette ville de Bamako est devenue petite pour la manifestation. " Dès après l’ouverture, ça va se décongestionner ", explique le Comité d’organisation de la manifestation. Les compétitions, il est vrai se déroulent sur cinq villes.

Mention bien pour le Centre de presse. Dirigé de main de maître par un ancien confrère tapis aujourd’hui dans le staff de la CAF, ce service en cinq minutes, imprime des badges d’accréditation aux journalistes. Les hommes de plumes, de radio et de télévision devraient être les plus " gâtés ". " Nous les logerons, et les transporteront gratuitement sur les cinq villes dans la mesure du possible " explique un confrère malien très impliqué dans l’organisation.

Pour contenir la fébrilité qui règne ici 24 heures avant la manifestation, le " diatiguiya " (hospitalité en langue bambara) est servi aux hôtes. Avec un certain succès. " Nous sommes là, certains problèmes ne sont pas résolus. Mais l’accueil malien nous calme ". Dixit un expert de la CAF. Mais pour son Président " le Mali est forcément en passe de gagner son pari. Le gouvernement de ce pays à mis le paquet pour l’organisation et depuis 1957 que la coupe d’existe, je le dis c’est la première fois que nous sommes aussi bien reçu dans un pays qui organise la Coupe ".

"N’exagérons pas. Toutes les compétitions débutent comme ça. Au bout d’une semaine la machine sera rodée ", temporise un organisateur. C’est vrai qu’ici, les Maliens ont mis les petits plats dans les grands. Au total une bonne centaine de milliards de francs CFA (150 millions d’euros) auront été déboursés (dont 60% de la part du gouvernement malien).

Chez nous, un proverbe dit : avant un grand événement quand ton cœur bat très fort, c’est une très bonne chose " rappelle un hôtelier malien. Dont acte.

Serge Daniel