Côte d'Ivoire
Plus
qu'un trouble-fête
Au lendemain d'une CAN décevante,
chez elle, en 1984, la Côte d'Ivoire a sans doute
enregistré la prophétie de celui qui était
son chef à l'époque, Félix Houphouët-Boigny:
«Les Eléphants ne sont que des éléphanteaux;
nous mettrons tout en uvre pour qu'ils deviennent
de vrais Eléphants». Ils le sont devenus.
Au-delà du titre continental conquis en 1992, alors
que personne ne les attendait, les Ivoiriens ont, au fil
des années, réalisé l'exploit d'être
constamment présents en phase finale. Comme les Egyptiens,
ils prendront part, au Mali, à leur dixième
CAN consécutive, le record.
Un parcours de dix-huit ans
au cours duquel ils n'ont pas toujours été
brillants, mais où ils ont toujours été
respectés pour cette permanence au sommet. Ce qui
n'est pas un mince exploit.
Les Eléphants ont été
beaucoup vilipendés au lendemain de la dernière
CAN; les autorités du pays les avaient même
envoyé faire un petit tour dans un camp militaire
pour remettre certaines idées en place. On avait
un peu vite oublié qu'ils n'avaient été
éliminés qu'à la différence
de buts, subissant une seule défaite contre le futur
champion camerounais.
La Côte d'Ivoire est
l'une des grandes inconnues. Elle ne manque pas de talents,
de buteurs en particulier. A quelques encablures du coup
d'envoi, elle constitue un mystère dans un groupe
largement à sa portée.
Gérard
Dreyfus