Congo Démocratique
Pilotage
à vue
Les Léopards rebaptisés
Simbas (lions en swahili) sont depuis longtemps des fauves
dormants. Rien à voir avec les étoiles de
la fin des années 60, début des années
70. Avec le temps, on a pris l'habitude de ne plus trop
compter avec eux dans les grandes circonstances. En fait,
on ne les a vraiment vus sous leur vrai visage qu'il y a
quatre ans lorsqu'à la force du jarret, ils avaient
littéralement arraché au Burkina Faso la troisième
place du tournoi en inscrivant trois buts dans les quatre
dernières minutes de la partie alors qu'ils étaient
menés quatre buts à un. Le football aime se
nourrir de ces matches dont on retient le scénario
toute une vie.
Entre ombres et lumières,
la République démocratique du Congo n'a cessé
d'osciller. L'édition suivante a été
une année sans relief. L'équipe, bien fade,
est passée inaperçue au Ghana. Dans un contexte
politique, bien sûr, difficile. Le football ne fait
jamais abstraction de son environnement . Il conditionne,
en particulier, la préparation d'une équipe
nationale. Et puis la République démocratique
du Congo a toujours eu une grande majorité de ses
joueurs éparpillés en Europe, ce qui n'a jamais
favorisé les regroupements de l'équipe nationale
guettant chaque fois le viendront-viendront pas. Dans ces
conditions, il est utopique de vouloir bâtir.
Ousiders, gros outsiders, les
Simbas sont habitués à porter cette étiquette
qui leur colle à la peau.
Gérard
Dreyfus