Burkina Faso
Les
étalons à la mode argentine
Une opération-commando
de trois mois sous l'autorité du «sorcier blanc»
Philippe Troussier a permis aux Etalons d'obtenir, chez
eux, en 1998, le meilleur résultat de leur histoire,
avec une place de demi-finaliste. Il y a deux ans, avec
un effectif en partie le même, l'équipe n'a
plus été capable de passer le premier tour.
Ce sera cette année encore difficile, même
si le chef des opérations s'appelle Luis Oscar Fullone,
l'homme qui a gagné deux ligues des champions coup
sur coup avec l'Asec d'Abidjan puis le Raja de Casablanca.
On sent bien une similitude entre les deux pré-campagne
; pour autant le résultat ne sera pas forcément
le même.
Le Burkina Faso dont les clubs
n'ont jamais brillé en coupes d'Afrique est un peu
démuni en joueurs de grand talent. Très peu
nombreux sont ceux qui opèrent à l'étranger,
et ceux qui y sont ne sont pas dans les meilleurs équipes.
Loin de ses bases, le Burkina
Faso n'a jamais été très à l'aise
et des quatre formations de son groupe, elle est la moins
cotée. On lui voit davantage jouer un rôle
de trouble-fête, d'empêcheur de qualification
que celui de qualifié. En un mot gare à celui
qui le prendrait pour une proie facile, une victime naturellement
désignée. Il faut, dit-on, se méfier
de l'eau qui dort. Au manque de personnalités fortes,
le Burkina Faso compensera par un jeu sûrement très
collectif et très solidaire. A moins que l'Argentin
ne soit séduit par quelques jeunes qui viennent d'obtenir
une extraordinaire troisième place au championnat
du monde des moins de dix-sept ans à Trinidad et
Tobago, en battant en particulier l'Espagne et l'Argentine.
Ils sont très jeunes, peu expérimentés,
mais il n'est jamais interdit de tenter des coups de poker.
Il faut se méfier de monsieur Fullone !
Gérard
Dreyfus