Zambie
Quand
le cuivre se rêve or
De A à Z, la liste alphabétique
commencée par l'Afrique du Sud s'arrête, cette
année encore, à la Zambie. Fidèle parmi
les fidèles. Mais en butte à de grosses difficultés
depuis plusieurs mois. Pas ou peu d'argent pour le football.
Problèmes d'encadrement de l'équipe. On se
bat dans la Copper Belt (la ceinture de cuivre) où
se trouvent tous les grands clubs du pays avec les moyens
du bord. Chute constante du prix des matières premières
égale baisse de niveau du football.
Pourtant Mighty Zambia n'a
pas à rougir de ses dernières prestations
à la CAN : finaliste en 1994 quelques mois après
une catastrophe aérienne qui avait coûté
la vie à la presque totalité de l'équipe
nationale puis demi-finaliste en 96. Les deux dernières
apparitions sont restées anonymes, au plus profond
de la crise économique et financière.
Cette fois le magicien aux
pieds d'or, Kalusha Bwalya, parti faire son apprentissage
d'entraîneur dans ce Mexique qui a abrité ses
derniers pas de joueur, ne sera plus là pour surprendre
les gardiens adverses d'un toucher de balle unique. On avait
un moment pensé qu'il serait sur le banc des responsables
techniques mais devant les tergiversations des dirigeants
il a préféré aller là où
on le réclamait. La Zambie ne fait pas exception.
Confiance à l'entraîneur étranger de
préférence à celui qui pendant quinze
ans a porté les couleurs de l'équipe nationale.
Encore un gros outsider dans
une poule hyper difficile avec deux mondialistes et l'Egypte.
Gérard
Dreyfus