Légende de la CAN

De 1957 à 2000

Programme
4par jour
4
par groupe

Tous les matchs
4Résultats/classements
4
Qualifications

Les équipes
4
Afrique du Sud
4
Algérie
4
Burkina Faso
4
Cameroun
4
Congo démocratique
4
Côte d'Ivoire
4
Egypte
4
Ghana
4
Liberia
4
Mali
4
Maroc
4
Nigeria
4
Sénégal
4
Togo
4
Tunisie
4
Zambie

Les villes hôtes
4
Bamako
4
Sikasso
4
Ségou
4
Mopti
4
Kayes

Le saviez-vous?

RFI à la CAN 2002

Nos articles archivés

Les liens
4mali2002.org
4
cafonline.com
4
autres liens

Nous écrire


accueil rfi




Effervescence à Bamako
15 janvier 2002

A quatre jours de la date fatidique du 19 février 2002, les préparatifs techniques et sportifs s'accélèrent. Le Mali et sa capitale s'apprêtent à ne plus vivre qu'à l'heure du football.

Mascotte de la CAN 2002 devant le siège de l'organisation de la Coupe. © AFP

De l'un de nos envoyés spéciaux à Bamako

La température monte à Bamako. Rien à voir avec les conditions climatiques de la capitale malienne. Tout laisse à penser que les joueurs n'auront pas trop à souffrir de la chaleur pendant les rencontres. Ceux qui seront le soir sur le terrain seront même étonnés de la fraîcheur de la saison d'hivernage. La hausse brutale de température tient plutôt à l'égrenage du compte à rebours. Samedi prochain, quatre années d'efforts connaîtront leur aboutissement.

Le siège du comité d'organisation ressemble à une véritable ruche. Le parking déborde de véhicules, les téléphones mobiles grésillent aux quatre coins du périmètre. Les portes claquent. Chacun s'active au pas de charge afin de résoudre les problèmes au fur et à mesure qu'ils se présentent. Le centre de presse situé au palais des congrès a déjà accueilli quelques dignitaires de l'Etat malien, à l'instar du président Alpha Oumar Konaré, venu se faire accréditer et recevoir son badge, suivi de la plupart des ministres de son gouvernement. Les responsables de la Confédération africaine de football, présidents, vice-présidents, membres du comité exécutif, ont également eu à poser pour avoir leur photo sur la carte accréditive, sésame indispensable pour entrer dans tous les lieux officiels de la CAN.

A l'écart de tous ces mouvements officiels, la rue bruisse de ses propres rumeurs. On y parle uniquement football: «C'est sûr, dit l'un, les Aigles (surnom de l'équipe nationale) vont être champions». Un autre pronostique: «On va garder la Coupe». Manière comme une autre de se rassurer avant le match de samedi contre le Liberia. Des affiches à la gloire de la CAN vont bientôt faire leur apparition. Les billets ne seront, en principe, mis en vente que mercredi. Afin d'éviter toute contre-façon, ils ont été imprimés en Italie.

En fait, à quatre jours du coup d'envoi de l'événement le plus populaire et le plus médiatisé du continent africain, Bamako n'est pas encore totalement entré dans la compétition. En revanche, à l'intérieur du pays, la fièvre est bien présente. Parce que la Coupe n'est plus l'affaire de la capitale, mais d'une grande partie du territoire national. Les habitants de Ségou et Sikasso garderont longtemps le sentiment d'avoir été pleinement associés à la fête; ces deux villes conserveront longtemps la trace de ce rendez-vous historique. Même chose pour Mopti et pour Kayes. Elles ont le sentiment de ne pas avoir été oubliées.

Environ 700 journalistes

Les journalistes, sans lesquels il serait impossible de débuter l'épreuve, arrivent par petites grappes, en ordre dispersé, en fonction des mouvements d'avions parfois interrompus pour des raisons inexpliquées (la crise du transport aérien avec la disparition de plusieurs compagnies posent des problèmes considérables). Le souci des organisateurs est de s'assurer que ceux qui n'ont pas pris leurs dispositions avant de venir trouveront de bonnes conditions d'hébergement. C'est l'inquiétude majeure de la commission presse. Car de mémoire de CAN, on n'avait jamais eu un aussi grande nombre de journalistes à accueillir. Ils seront environ 700, plus 250 techniciens, ingénieurs et cadreurs, chargés d'assurer la production des images sur les six stades retenus. Un très fort contingent de journalistes venus d'Europe et de reste du monde sont attendus: le plus fort contingent vient d'Angleterre et de France, mais aussi du Japon, Coupe du monde oblige. Il y a même deux journalistes brésiliens qui ont annoncé leur arrivée. Sans compter les retardataires qui, au dernier moment, se décideront.

En dehors des cent journalistes maliens qui sont déjà sur place, les Ivoiriens qui n'ont qu'à passer la frontière qui sépare les deux pays seront les mieux représentés: une soixantaine. Les Sud-Africains, quarante. Un quota a été attribué à chaque pays qualifié: entre trente et quarante représentants des médias. Les moins nombreux, on le sait, seront les Zambiens, cinq seulement, en raison de la crise économique que connaît le pays depuis plusieurs années.

Quant aux footballeurs, les Ghanéens sont déjà depuis vendredi dernier sur place à Ségou. Ils sont arrivés sans prévenir et ont investi le village CAN en squatters. Difficile de les mettre dehors. D'autant qu'ils disaient ne pas avoir d'argent pour trouver une autre solution. Dans la nuit de dimanche à lundi, sont arrivés les Nigérians. Ils logent à l'hôtel de l'Amitié à Bamako où les rejoindront le Liberia, la Zambie, l'Egypte et la Tunisie. Les Super Eagles sont souriants, chaleureux, aimables, contents d'être là, à l'image de Taribo West ou Victor Ikpeba. Aucune récrimination de leur part: on nous les aurait donc changé! Les prochains à venir devraient être les Sénégalais qui ont choisi de réserver tout un hôtel, tout comme les Algériens. Le premier comme le deuxième ont des noms bien français, Mirabeau et Rabelais. Incontestablement l'effervescence est bien présente. Sans que la température n'ait rien d'inquiétant.

Gérard Dreyfus