Le Lion a griffé l'Eléphant
(25 janvier 2002)
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Patrick Mboma
ne laisse aucune chance au malheureux Losseni Konate.
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De l'un de nos envoyés
spéciaux à Bamako
Le Lion Indomptable comptait
bien, une fois encore, impressionner son adversaire en marquant
son territoire dès les premières minutes de
la rencontre. Il envoyait sa grosse cavalerie, les Foe, Njitap,
Mboma à l'assaut de la défense de l'Eléphant.
Coup de boutoir sur coup de boutoir, assauts répétés
sur les ailes, au centre, tentatives multiples de perforation.
Première grosse occasion,
dès la quinzième minute sur une tête piquée
de Patrick Mboma. Deux minutes plus tard, une frappe de Samuel
Eto'o passe de peu sur la droite du but défendu par
Losseni Konate. La Côte d'Ivoire en est réduite
à lancer quelques rares contre-offensives ou Ibrahima
Bakayoko et surtout Kader Keita, très en vue, donnent
le tournis aux camarades de Rigobert Song. Les Camerounais
dominent mais de manière stérile, tandis que
les Ivoiriens refusent de céder au pressing et font
comprendre à leurs adversaires qu'à ce petit
jeu, leur vitesse pourrait bien jouer un vilain tour à
Alioum Boukar.
Dominer n'est pas vaincre et
la première période voit les deux équipes
rentrer dos à dos aux vestiaires. Le temps pour Lama
Bamba de changer de tactique et de suggérer à
ses joueurs de jouer plus haut et surtout plus solidaires,
notamment entre le milieu et les attaquants. Consigne entendue.
L'Eléphant a décidé de sonner
la charge. Habib Tolo Toure, Guel Tchiressoua, Siby Badra
Aliou donnent le frisson à Alioum Boukar. Le Lion se
replie dans la savane. La Côte d'Ivoire, guillerette,
domine et peut penser à la victoire. Et ce n'est qu'après
un corner de Pierre Wome que, plein cadre, Patrick Mboma ne
laisse aucune chance au malheureux Losseni Konate. Une ouverture,
rien qu'une seule et celui qui est papa depuis la veille d'un
quatrième enfant prend la tête au classement
des buteurs et, surtout, permet au Cameroun de se qualifier
pour les quarts de finale. Tenant de la couronne, il faudra
encore aller la chercher sur sa crinière. Mais, en
dépit de la griffe reçue, l'Eléphant
a démontré que le Lion n'était pas tout
à fait indomptable.
GD
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