Les
Lions avaient les crocs
7 février
2002
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Les Lions Indomptables
ont volé dans les ailes des Aigles maliens ©
DR
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Après la victoire des
Lions de la Teranga face aux Super Aigles du Nigeria, les
Lions Indomptables ont, à leur tour, volé dans
les ailes des Aigles maliens. D'entrée, on avait constaté
que les jeunes protégés d'Henri Kasperczak étaient
plus réservés, moins entreprenants qu'ils ne
l'avaient été lors de leur dernier match de
poule contre l'Algérie. Peut-être étaient-ils
victimes du même syndrome que leurs pairs au moment
d'affronter le tenant du titre.
Ils avaient beau déclarer
avant le match que c'était un match comme les autres,
sans doute s'agissait-il de se donner du courage. Plus que
jamais ils étaient en train de subir la pression d'une
population qui les voyaient déjà brandir la
Coupe. Non, ils n'étaient pas dans les meilleures conditions
avant de défier des Lions superbes et généreux
dont on savait qu'ils attendraient leur heure. Laissant venir
à eux les Maliens, trop repliés dans leur camp,
les Camerounais guettaient leur proie, prêts à
bondir sur elle et l'étouffer.
L'affaire était entendue
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© DR
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Après seulement dix minutes
de jeu, on semblait pouvoir envisager le scénario à
venir. Les Maliens ne passeraient pas. Et le remplacement
de Patrick Mboma, absent pour cause de blessure, par Pius
Ndiefi ne pouvait pas être rassurant. On imaginait,
en effet, que le Sedanais poserait de grosses difficultés
à la défense malienne, par sa course chaloupée,
son jeu en remise, son côté fouineur des surfaces.
Progressivement le rouleau-compresseur se mettait en marche.
Et à la trente-huitième minute, Ndiefi débordait,
côté droit, effaçait Boubacar Diarra,
glissait le ballon légèrement au cur de
la surface pour Salomon Olembe qui ouvrait son pied gauche
pour envoyer le ballon au fond des filets.
C'est le même Olembe, joueur
explosif s'il en est, qui allait doubler la mise, peu avant
la mi-temps, après qu'il eut récupéré
une balle au milieu de terrain. Petit relais avec Ndiefi avant
de terrasser Mahamadou Sidibe.
L'affaire était entendue. Avec cet avantage de deux
buts à mi-parcours, en dépit de leurs qualités
individuelles et collectives, les Maliens ne pourraient plus
revenir à hauteur des Lions qui allaient continuer
de jouer sérieux et afficace. Marc Vivien Foe ajoutait
un trosième but à huit minutes de la fin. Curieusement,
le Mali échouait lourdement en demi- finale, comme
il l'avait déjà fait en 1994 à Tunis,
battu alors 4-0 par la Zambie. Les Aigles se sont envolés.
Les Lions se retrouveront en finale. Deux fauves pour un trône.
La bataille sera féroce.
GD
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