Les matchs
de préparation s'enchaînent
7 janvier 2002
A douze jours de l'ouverture de la CAN 2002, les matchs
de préparation se multiplient, mais ils n'éclairent
pas les pronostics.
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L'équipe
de la République Démocratique du Congo
lors de la CAN 2000 © DCI |
Au fur et à mesure
qu'approchent la cérémonie d'ouverture et
la première des trente-deux rencontres de la compétition,
le pronostic loin de s'affiner semble de plus en plus
difficile à établir. Bien malin qui pourrait,
aujourd'hui, désigner un voire plusieurs favoris,
autrement que sur des impressions remontant à quelques
mois. Les quelques matches de préparation disputés
çà et là ne nous ont guère
aidés, à une exception près, celle
du pays organisateur.
Le Mali semble, sous la houlette
d'Henri Kasperczak, aller crescendo. Après sa large
défaite, le 5 décembre à Sikasso
face à la Côte d'Ivoire (0-3), il vient d'aligner
quatre rencontres sans connaître la défaite
: deux nuls face au Maroc et au Ghana (chaque fois 1-1),
une victoire face au Burkina Faso (2-1) et une autre,
plus probante encore, le 6 janvier à Ismaïlia
contre l'Egypte (2-1), une équipe qui, deux jours
auparavant, avait dominé le Ghana (2-0). Cette
montée en puissance des " Aigles " est
de bon augure pour les organisateurs dont l'un des soucis
prioritaires était naturellement le comportement
de l'équipe nationale. Le Mali s'attend à
un premier tour difficile, mais aucun de ses adversaires
ne semble très affûté.
Le Nigeria, embourbé
dans ses éternels problèmes de discipline,
attend encore le bon vouloir des joueurs qui n'ont cessé
d'arriver au lieu de regroupement de la sélection
en ordre très dispersé. Certains d'ailleurs
n'arriveront que quelques jours à peine avant le
démarrage de la compétition. L'Algérie,
après une courte défaite à Dakar
(0-1), s'est remise au vert. Quant au Libéria,
dont le stage à Bingerville (Côte d'Ivoire)
doit commencer ce lundi, il aura du mal à se remettre
de la correction enregistrée à Tunis (2-7)
d'autant que plusieurs joueurs paraissent plus concernés
par le montant des primes que par toute autre considération.
George Weah risque de souffrir pour ramener tout le monde
à la raison.
Pour les autres, comment
ne pas qualifier la situation de formidable "flou
artistique". Certains sont appliqués comme
le Burkina Faso, le Togo ou la Zambie ; d'autres procèdent
dans le silence voire le secret, à l'image de la
Côte d'Ivoire ou de la République Démocratique
du Congo.
Répétons-le,
il y a longtemps qu'une Coupe d'Afrique des Nations ne
s'était présentée de manière
aussi indécise. En partie parce que l'incorporation
de plus en plus massive de joueurs évoluant en
Europe interdit toute préparation de longue haleine.
Ce qui n'empêche pas, pour autant, d'espérer
un tournoi de grande qualité.
Gérard
Dreyfus