Mboma
Ier, roi des Lions
4 février
2002
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Le Cameroun peut remercier
trois fois Patrick Mboma © DR |
Le Cameroun peut remercier trois
fois Patrick Mboma, ici «Monsieur Victoire». Auteur
du but contre la RD.Congo, auteur du but contre la Côte
d'Ivoire, il est encore celui par lequel la victoire est venue,
en quart de finale contre l'Egypte. 63ème minute, corner
de Geremi Njitap. Mboma s'élève au-dessus de
tous les défenseurs et fait trembler les filets. But-récompense
d'une domination permanente, but-décisif.
Les Camerounais avaient attaqué
la rencontre, pied sur l'accélérateur, les Egyptiens
crispés sur le frein à main. Comme si ces derniers
nourrissaient un complexe face au champion sortant. Ils n'étaient
pas de taille à résister au rouleau-compresseur
camerounais en jouant la prudence qui les obligeait à
se regrouper en défense. Mauvais choix tactique de
l'entraîneur Mahmoud El Gohary, qui commettait la même
erreur que Lama Bamba, l'entraîneur des Ivoiriens. On
devait même voir fréquemment Ahmed Hossam, le
fer de lance de l'attaque égyptienne, revenir régulièrement
dans sa surface de réparation, pour donner un coup
de main à ses partenaires sur les balles aériennes
des Camerounais.
Un événement
historique au cours de cette rencontre
Hormis deux alertes, en fin de
rencontre, sur une percée d'Hossam Hassan et sur un
coup franc de Yasser Radwan, Alioum Boukar n'a eu que peu
d'occasions d'intervenir, passant un après-midi confortable
à Sikasso. En revanche, son homologue a dû, à
de très nombreuses reprises intervenir sur des tirs
d'Eto'o (11è, 23è, 30è, 46è) de
Wome et de Mboma. La grosse cavalerie camerounaise a usé
son adversaire, imposant non seulement sa puissance, mais
aussi son jeu toujours en mouvement et agressif, dans le bon
sens.
Un événement historique
au cours de cette rencontre : la rentrée du vétéran
Hossam Hassan à la place de Salah Hosni à la
65ème minute pour sa 160ème et très sûrement
dernière sélection en équipe nationale.
Les spectateurs et téléspectateurs ne l'auront
peut-être pas remarqué, mais, à son arrivée
sur la pelouse du stade Bahemba Traore de Sikasso, Hany Ramzy
lui a transmis son brassard de capitaine, un geste qui ne
trompe pas (on aura l'occasion d'y revenir). Hossam Hassan
termine une carrière internationale de plus de quinze
ans sans avoir jamais été sacré footballeur
de l'année sur le continent. Mais c'est un attaquant
qu'on n'est pas près d'oublier. Il est, depuis longtemps,
entré de plain pied dans le Gotha du football africain.
GD
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