Mieux vaut
tard
02
janvier 2002
Tous les joueurs évoluant
dans les championnat européens seront-ils libérés
par leurs clubs pour la CAN? Pour garder leurs joueurs,
les entraîneurs européens changent de stratégie.
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Samuel Osei-Kuffour,
au centre, sera bel et bien présent à
la CAN.
© AFP
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Le bras de fer entamé
depuis quelques semaines par certains entraîneurs
européens désireux de ne pas libérer
leurs joueurs africains pour la CAN tourne court. Ils
ont beau avoir tempêté et parfois menacé,
ils se sont rendus à l'évidence qu'ils ne
pouvaient se soustraire aux obligations imposées
par la Fifa. Faute de pouvoir imposer leurs prétentions,
ils se sont brusquement amadoués et transformés
en requérants: est-ce que nous ne pourrions pas
garder nos joueurs un peu plus longtemps que prévu?
C'est ainsi que l'entraîneur
d'Arsenal, Arsène Wenger a entrepris des démarches
auprès des fédérations camerounaises
et nigérianes afin de pouvoir disposer de Lauren
Etamé-Mayer et Nwankwo Kanu pour le match capital
du 13 janvier contre Liverpool. Metz aimerait également
attendre le dernier moment pour voir partir son gardien
Jacques Songo'o. Des arrangements sont possibles sinon
probables. Dans le même esprit, Chelsea a été
en fin de compte obligé de dire oui à Amodu
Shuaibu pour Celestine Babayaro dont la participation
à Mali 2002 a été longtemps compromise.
Autre bonne nouvelle, pour Fred Osam-Duodu, l'entraîneur
des Black Stars, Samuel Osei-Kuffour sera bel et bien
présent à la CAN. Il y a quelques semaines
le défenseur du Bayern de Munich avait vivement
critiqué le sélectionneur ghanéen
l'accusant de bâcler la préparation du onze
national, sous-entendu de le conduire à un échec.
Osei-Kuffour s'est ravisé et, après un échange
de courrier, a accepté de rejoindre l'équipe.
Les informations les plus
récentes sont donc très encourageantes:
l'élite du football africain sera bel et bien présente
au Mali, ce qui augure une CAN aussi dense qualitativement
que quantitativement. Dans ces conditions on peut rêver
d'une compétition de très haut niveau. Assurément
extrêmement ouverte.
Gérard
Dreyfus