Le Sénégal à l'arraché
(26 janvier 2002)
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Les Sénégalais
ont dominé dans le jeu aérien, à
l'image de Pape Sarr © AFP |
De l'un de nos envoyés
spéciaux à Bamako
Annoncé comme une des
grosses cylindrées à la veille de la CAN, auréolé
de sa qualification pour la prochaine Coupe du Monde, le Sénégal
bénéficiait de l'attention de tous les observateurs
accourus pour voir la nouvelle merveille du football africain.
Son match contre l'Egypte, en dépit de la victoire,
avait laissé une impression mitigée. Sa seconde
sortie face aux Chipolopolo n'a pas levé les doutes.
Pourtant tout avait plutôt
bien commencé puisque, dès la deuxième
minute, Pape Thiaw se mettait en position favorable, amis
s'emmêlait les pieds à l'instant décisif.
La réplique zambienne était immédiate
et Harry Milanzi ratait de peu l'ouverture du score, sur un
passage en puissance. Le milieu de terrain zambien (où
Gift Kampaba, très véloce, et Andrew Sinkala,
ont multiplié les dribbles) servait de bonnes balles
à une attaque où Harry Milanzi, esseulé,
avait du mal à percer la défense sénégalaise.
Les Lions se créaient pourtant une deuxième
opportunité sur une balle en cloche de leur capitaine
Aliou Cisse.
Pauvres Zambiens qui avaient
tant donné
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© Patrice Tharreau |
La vivacité zambienne
séduisait, tandis que les grands gabarits sénégalais
étaient souvent mystifiés par les lutins venus
de la Copperbelt. De part et d'autre,on multipliait les départs.
Un beau service de Fadiga pour Diouf, à la 35ème
minute aurait pu connaître un sort favorable si ce dernier
n'avait été un peu en retard sur le ballon.
Mais une tête d'Andrew Sinkala ramenait le danger sur
le but de Toni Sylva, suivie peu après d'une nouvelle
alerte, signée cette fois Ian Bakala. La dernière
action de la première mi-temps était à
l'avantage du Sénégal : un long centre de Fadiga,
au deuxième poteau, pour ses attaquants à l'affût
ne parvenait pas à être repris.
Changement de tactique en deuxième
période : Bruno Metsu décidait de faire entrer
Sylvain Ndiaye à la place de Pape Thiaw et son homonyme
Sylvain à la place de Khalilou Fadiga, pourtant l'homme
le plus entreprenant de la première moitié de
la rencontre. Sylvain Ndiaye se signalait d'entrée
sur une magnifique frappe de balle du pied gauche. Aussitôt
Andrew Sinkala faisait trembler la défense sénégalaise
d'un beau tir fouetté. A la 65ème minute, Harry
Milanzi s'ouvrait le chemin du but, héritant d'un long
service en profondeur, mais au lieu de donner sur sa gauche
à Charles Lota, idéalement placé, il
tirait sur le gardien. Sept minutes plus tard, El Hadj Diouf
contraignait Phiri à une claquette pour détourner
son tir au-dessus de la barre. Dans la minute suivante, un
départ du même Diouf aurait dû lui valoir
un penalty, ayant été stoppé irrégulièrement
dans la surface.
Mais les Zambiens ne s'en laissaient
pas compter et promptement se relançaient dans le camp
sénégalais, Milanzi tirant une fois de plus
sur le gardien. La fin de la rencontre approchait et le match
nul avec elle. Les Zambiens commençaient à payer
leurs efforts. Les Sénégalais échouaient
par deux fois de peu, sur une tête de Lamine Diatta
puis une autre d'Alassane Ndour. Il restait alors une minute
dans le temps réglementaire quand un excellent centre
de Makhtar Ndiaye était repris de la tête par
Souleymane Camara, entré huit minutes plus tôt.
Le banc sénégalais qui avait longtemps tremblé
faisait éclater sa joie. Qualifié, après
avoir longtemps été très inquiet. Pauvres
Zambiens qui avaient tant donné et qui se trouvaient
si mal payés de leurs efforts et de leur jeu bien séduisant.
Si la logique des deux premières journées est
respectée, l'Egypte devrait accompagner le Sénégal
en quart de finale.
GD
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