Groupe
D : la Tunisie au tapis
31 janvier
2002
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Le football
tunisien en question © DR |
Des cinq équipes qualifiées
pour la Coupe du Monde, la Tunisie est donc la seule à
ne pas avoir franchi le cap du premier tour. Faut-il s'en
étonner ? On connaît depuis longtemps les
qualités et les défauts de ce football qui,
s'il rayonne sur les compétitions de clubs, n'est
jamais complètement à son affaire au niveau
de son équipe nationale. Henri Michel n'est pas
en cause, même si son caractère n'est pas
du goût de tout le monde, les joueurs ne le sont
pas davantage, eux qui pêchent par un manque de
mordant.
En fait, c'est le football
tunisien qui est en question. A l'inverse des autres grands
pays d'Afrique,il a peu de joueurs expatriés, parce
que ce n'est pas leur nature de partir -ils sont confortablement
installés chez eux- et le football tunisien s'il
a produit depuis vingt ans de très bons joueurs
n'en a pas produit de très grands.Le problème
est là, et nulle part ailleurs.Il est souvent difficile
d'aller contre sa nature.
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On ne sait
que penser de l'équipe sénégalaise
© DR |
Ca passe ou ça
casse
Le Sénégal
annoncé comme l'épouvantail de cette édition
n'a, pour le moment, rien prouvé sur le terrain.
Vainqueur sans convaincre de l'Egypte, victorieux d'une
Zambie pourtant maîtresse du jeu, avant de terminer,
avec des remplaçants, par un nul sans relief face
à la Tunisie. On ne sait que penser de l'équipe
de Bruno Metsu. Elle passera un test très important
face à la République Démocratique
du Congo dans un match-couperet : ça passe ou ça
casse. Une opportunité de savoir où en est,
mentalement cette équipe, entourée de tous
les soins, de toutes les protections, peut-être
trop. La Zambie, enfin, a fait admirer un jeu enthousiasmant,
fait de courtes passes, de gestes techniques, mais peu
efficace dans la surface de vérité. Ils
méritaient mieux ; ils auraient pu créer
la surprise. En trois rencontres, ils n'ont marqué
qu'un seul but. Sans réalisme, le brio est spectaculaire,
mais, hélas, inutile.
GD