Huitième
édition : le Congo Brazzaville crée la sensation
(23 février-5 mars 1972 au Cameroun)
Le Cameroun va consentir
un énorme sacrifice financier pour organiser la
CAN. Il va édifier deux grands stades à
Yaoundé et Douala. Par la suite, on trouvera que
de hauts fonctionnaires et des hommes politiques avaient
touché des pots de vin dans le cadre des marchés
de construction de ces sites. Rayon compétition,
le Mali, le Togo et le Kenya participent pour le première
fois au tournoi continental disputé par huit sélections.
Les Camerounais ont de grandes ambitions, ils ont rappelé
deux professionnels, Tokoto et Joseph. Ce dernier est
un redoutable buteur à l'Olympique de Marseille.
Mais on découvre deux autres équipes qui
ont de belles individualités : le Mali et le Togo.
Les Maliens possèdent une équipe constellée
de joueurs de grand talent qui évoluent principalement
dans les équipes du Stade malien et du Real de
Bamako. Salif Keita, l'ancienne star du Real devenu professionnel
en France, est appelé en renfort. Dans l'équipe
du Togo, la vedette, prématurément disparue
quelques mois plus tard, est l'attaquant Kaolo. Mais le
Togo ne passe pas le premier tour, il ne réussit
que deux nuls contre le Mali (3-3) et le Kenya (1-1) et
s'incline (0-2) face au Cameroun. Seule consolation pour
cette belle formation : Kaolo est avec 4 buts l'un des
meilleurs réalisateurs du tournoi.
En demi-finales, on retrouve le Cameroun, le Mali, le
Zaïre et le Congo Brazzaville qui a gagné
sa place au tirage au sort. Les coéquipiers de
François M'Pelé avaient le même nombre
de points (trois) que les Marocains. La CAF a donc procédé
à un tirage au sort favorable au Congo. Le 2 mars
1972, au stade de Yaoundé, le Cameroun cale (0-1)
face au Congo Brazzaville en demi-finale. Le Mali, lui
aussi conduit par un excellent Fantamady Keita, auteur
de 2 buts, qui éclipse son homonyme Salif Keita
(blessé et absent pour ce match), sort le Zaïre
(4-3) après prolongations. Les Camerounais déçus
par la prestation de leur sélection vont bouder
la finale malgré la présence du président
de la République Ahmadou Ahidjo. Le Mali nanti
d'une avance d'un but à la mi-temps est surpris
par le Congo et son sorcier M'Bono, auteur de deux buts.
Score final : 3 buts à 2. Les Diables rouges du
Congo créent la plus grosse surprise de la compétition.
K G
Les
matches :
Groupe A (Yaoundé)
Cameroun-Kenya 2-1
Mali-Togo 3-3
Mali-Kenya 1-1
Cameroun-Togo 2-0
Togo-Kenya 1-1
Cameroun-Mali 1-1
|
Pts
|
J
|
G
|
N
|
P
|
p
|
c
|
Dif
|
1.Cameroun
|
5
|
3
|
2
|
1
|
0
|
5
|
2
|
+
3
|
2.Mali
|
3
|
3
|
0
|
3
|
0
|
5
|
5
|
0
|
3.Kenya
|
2
|
3
|
0
|
2
|
1
|
3
|
4
|
-
1
|
4.Togo
|
2
|
3
|
0
|
2
|
1
|
4
|
6
|
-
2
|
Groupe B (Douala)
Congo-Maroc 1-1
Zaïre-Soudan 1-1
Maroc-Soudan 1-1
Zaïre-Congo 2-0
Maroc-Zaïre 1-1
Congo-Soudan 4-2
|
Pts
|
J
|
G
|
N
|
P
|
p
|
c
|
Dif
|
1.Zaïre
|
4
|
3
|
1
|
2
|
0
|
4
|
2
|
+
2
|
2.Congo
|
3
|
3
|
1
|
1
|
1
|
5
|
5
|
0
|
3.Maroc
|
3
|
3
|
0
|
3
|
0
|
3
|
3
|
0
|
4.Soudan
|
2
|
3
|
0
|
2
|
1
|
4
|
6
|
-
2
|
1/2 finales
Congo-Cameroun 1-0
Mali-Zaïre 4-3 (après prolongations)
Troisième place
Cameroun-Zaïre 5-2
Finale
Congo-Mali 3-2
Congo vainqueur