George 1er, King of Bamako
(19 janvier 2002)
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George
Weah
© PatriceTharreau/RFI |
De l’un de nos envoyés
spéciaux à Bamako
Il est l'entraîneur qui
dirige les ultimes jeux de ballon avant le match. Il est celui
qui présente ses dix camarades aux chefs d'Etats malien
et mauritanien et aux sommités du football mondial
et africain.
Il est le capitaine au milieu de ses troupes. Il est le joueur
qu'on va suivre du regard pendant toute la rencontre. Il est
Mister George.
Milieu de terrain, côté
droit, au début de la rencontre, dans un rôle
de relayeur, il permute, passe devant puis à gauche.
En fait, une position indéfinissable. Pas très
en réussite au début de la partie, il paraît
un peu alourdi. A trente-cinq ans, il n'a plus ni son coup
de patte, ni, surtout, ce formidable pouvoir d'accélération
qui en faisait un redoutable chasseur de buts.
Cri d'horreur dans la foule
Il tente un départ, se
retrouve le derrière dans le gazon. Il tente une talonnade.
Passe à l'adversaire. On le délaisse du regard:
erreur ! Sur le premier corner de son équipe, en toute
fin de première mi-temps, le roi George campe au beau
milieu de la surface, le regard affûté, l'il
sur la trajectoire de la balle ; le gros matou s'élève
dans le ciel au-dessus de tout le monde .Cri d'horreur dans
la foule: le Libéria vient de marquer le premier but
de la 23ème Coupe d'Afrique des Nations. L'âge
aiguise à la fois le sens du placement et le flair.
Mission accomplie, Mister George
anesthésie ses adversaires. Il est patent qu'il compte
les endormir pendant la deuxième période. Il
est sur le point de les rouler dans la farine quand Seydou
Keita ramène l'équilibre. George est furieux.
Il ne restait qu'une poignée de minutes et il était
sur le point de créer la première surprise de
la CAN. Prudence, le King a plus d'un tour dans son sac à
malices.
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la feuille de match
G D
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