Dans les tribunes, la fièvre du choc entre le Cameroun et l'Egypte est nettement retombée. Les tribunes du Baba Yara Sports Stadium se sont vidées. La Zambie et le Soudan, deux curiosités de cette XXVIème CAN entament les hostilités de ce second match du groupe C. Et il valait mieux ne pas arriver en retard au stade puisque dès la 3e minute, James Chamanga, l'attaquant zambien réveille l’enceinte de Kumasi par une frappe du droit victorieuse. Zambie 1, Soudan 0.

James Chamanga et ses partenaires n'ont laissé aucune chance au gardien du Soudan.
(Photo : Pierre René-Worms/RFI)

Sur sa lancée, l’équipe des Chipolopolo Boys met la pression sur le portier soudanais. Le Soudan, qui est la seule équipe de la CAN à ne compter dans ses rangs aucun joueur expatrié, n’arrive pas à mener d’offensive organisée et ne dépasse que rarement la ligne médiane.
Les Zambiens, au contraire, font parler leur aisance technique et leur vivacité durant toute la première période.

La suprématie zambienne
Le coup d’envoi est donné au milieu d’une épaisse fumée qui recouvre le stade de Kumasi. Tout de suite, la Zambie donne le ton en marquant un second but à la 51^e minute. Une réalisation signée du n°2, Jacob Mulenga. Suite à un corner, Rainford Kalaba s'était élevé plus haut que tout le monde pour expédier la balle sur la transversale de Mahjoub El Moez. Jacob Mulenga qui avait bien suivi s'appuie sans doute de manière illicite sur un défenseur pour frapper de la tête la balle dans les buts. Le but est-il valable ? Peut-être pas. Mais les Soudanais ne sont clairement pas dans le match.

Le Soudan déçoit
Ainsi, un troisième but des joueurs de Patrick Phiri, à la 59^e minute, vient doucher leurs espoirs. Suite à une frappe du même Chamanga, repoussée par le gardien adverse, Felix Katongo qui a bien suivi reprend le ballon au point de penalty (3-0). La défense des Faucons est nettement surclassée et la Zambie n'a plus qu'à gérer sa fin de match. Les Faucons du désert, présentés comme une attraction du tournoi ont déçu.
Là-bas, loin dans un virage du stade de Kumasi, qui se vide lentement, une rangée de spectateurs continue néanmoins à chanter et à danser bruyamment et joyeusement. Preuve que cette rencontre, certes moins rutilante que la précédente, a tenu ses promesses. Il faudra compter avec ces Chipolopolo Boys.