L'Egypte, tenante du titre, est réellement entrée dans le vif du sujet de la CAN 2008 ce lundi 4 février. Sous la lourde chaleur de Kumasi, les Pharaons se sont heurtés en quart de finale, à la révélation du tournoi, l'Angola, et à son duo d’attaquants, Manucho-Flavio Amado…

Un round d'observation
Durant les premières minutes, les Egyptiens, prudents, essayent de bâtir leur jeu offensif dans le camp des Palancas Negras. A la fin des cinq premières minutes, les deux formations s’observent et restent prudentes en attaque. Le match a débuté au ralenti. Les deux équipes sont bien en places.
A la 11e minute, l'Egyptien Emad Moteab, bien servi par Sayed Moawwad parvient à devancer la sortie du gardien angolais Joao Lama. Sa reprise passe cependant devant le cadre. Mohamed Aboutrika se jette dans l’action, mais il arrive trop tard…
Nouvelle occasion pour l’Egypte à la 15^e minute : Fathy centre au premier poteau, Rui Marques laisse filer, mais personne ne récupère le ballon. La défense angolaise donne un premier signe alarmant de fébrilité.

Le match s'enflamme
Et l’horizon va se dégager pour les Pharaons à la 22^e minute. Après une faute sur Aboutrika à l’entrée de la surface de réparation angolaise, c’est un beau coup franc à 22 m des cages de Lama. Le tir d’Aboutrika du pied droit est touché de la main par Andre Macanga. Penalty indiscutable pour l’Egypte. S'ensuit une altercation entre les Palancas Negras et l'arbitre japonais, Yuichi Nichimura, bousculé. Contre toute attente, l'arbitre n'expulse personne. Mais le penalty est inscrit en force par Hosni Abd Raboh à la 23^e minute du jeu. Le Pharaon signe ainsi son 4e but dans cette CAN.

Manucho aura brillé au cours de cette CAN 2008 avec un quatrième but splendide.
(Photo : Pierre René-Worms)

Le missile de Manucho
Après 24 minutes sans occasion, les Angolais se révoltent… Et à la 26^e minute, un incroyable tir de l'extérieur du pied de Manucho vient se loger sous la barre d'Essam El Hadari. Un but partout ! Les Angolais se relancent dans le match ! 36e minute, grosse faute du n°20 égyptien Gomaa sur Flavio à l'entrée de la surface des Pharaons suite à un beau travail de Manucho. Le joueur écope d'un carton jaune logique tandis que l'Angola hérite à ce moment d'un coup franc très intéressant. Il est frappé en force par Maurito. Le ballon est freiné par le mur et El Hadari parvient ensuite à repousser le danger du poing.

La défense angolaise aux abonnés absents
Toutefois, la bonne passe des Palancas est de courte durée. A la 38^e minute, c’est le deuxième but égyptien signé Amr Zaky (2-1). C’est un vrai coup de chance pour les Pharaons : Alonso Kali a manqué son interception suite à un centre de Fathy venu de la droite. Le ballon est tombé directement sur la poitrine d'Amr Zaki qui n'a plus qu'à accompagner le ballon dans le but vide. Depuis le début de la rencontre, la défense composée de Yamba Asha-Alonso Kali-Marques-Airosa se désagrège à la moindre offensive des Egyptiens.

L'Angola laisse passer sa chance
La seconde période débute par un raté incroyable. Suite à un superbe ballon de contre pour Manucho, ce dernier en pleine course, devance El Hadari. Mais il croise trop son ballon et manque le cadre.
Les Egyptiens subissent, défendent énergiquement et, peu à peu s’approchent du but défendu par Lama.
Avec Zé Kalanga, toujours aussi remuant, les Angolais se montrent parfois dangereux pour les défenseurs égyptiens. Ils remettent la pression. Et à la 60^e minute, Flavio Amado passe à Manucho, qui glisse un ballon du bout du pied bien détourné par El Hadari… L’action se porte alors très vite de l’autre côté du terrain, devant les buts angolais Lama est obligé de se coucher devant Hosni et sauve son équipe du troisième but égyptien à la 62^e minute. Alonso Kali vient encore de manqué d'autorité face à son adversaire direct.

Les Egyptiens remercient Dieu pour ce succès.
(Photo : Pierre René-Worms)

Fin de match tendue
Les Egyptiens défendent bien leur avance d’un but et profitent des erreurs des Palancas Negras. A la 74e minute, Ahmed Fathy frappe au but sans succès. Les occasions se multiplient. Plus loin, Fathy, encore lui, tente sa chance en force dans un angle fermé mais Lama, décidément, réussit un bon match dans un contexte si difficile. Ce qui n’est pas le cas des avants Angolais, qui commencent à commettre quelques maladresses autour de la 80^e minute…
Les Egyptiens font preuve de plus de fraîcheur physique que les Angolais sur cette fin de match. Les Palancas Negras, eux, jettent toutes leurs forces dans les dernières secondes de la rencontre. Mais sans aucun résultat.
Et l’Egypte se qualifie donc assez difficilement mais logiquement pour les demi-finales de la CAN 2008 et va retrouver la Côte d’Ivoire, le jeudi 7 février à Kumasi. Pour la revanche de la CAN 2006...