Nations unies
Pétrole irakien: enquête sur des malversations
Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a estimé vendredi dernier «tout à fait possible» que des «irrégularités» aient été commises dans la gestion du programme «pétrole contre nourriture» en Irak, et demandé qu'une enquête indépendante de «haut niveau» soit ouverte. «Les documents seront mis à la disposition des enquêteurs de l'ONU dès qu'ils le demanderont» a déclaré le secrétaire d'Etat américain Colin Powell.
Mis en place en 1997, le programme «pétrole contre nourriture» en Irak était destiné à réduire l’impact des sanctions internationales sur la population irakienne et fournir les produits de première nécessité, alors que le pays était sous embargo. Un journal irakien a affirmé se fonder sur des documents découverts dans les locaux du ministère du Pétrole à Bagdad, et dénoncé des détournements de fonds par des des centaines de personnes et de sociétés ayant bénéficié de largesses de la part de Saddam Hussein. Intifadh Qambar, porte-parole du Conseil national irakien (CNI) d’Ahmed Chalabi, a dénoncé, dans la gestion de ce programme, «la plus grande opération de vol, de corruption et de pots de vin dans la plus grande opération humanitaire qui avait pour but d’atténuer la souffrance du peuple irakien».
Un audit gouvernemental américain publié jeudi dernier évalue à 10 milliards de dollars la somme détournée.
Mais d’après le rapport d’audit, des compagnies occidentales seraient impliquées. Saddam Hussein ne serait pas le seul à avoir profité de ces détournements: «selon le New York Times, des compagnies russes et européennes, des intermédiaires arabes, ainsi que des entreprises d’Etat basées en Chine ou au Moyen-Orient ont été impliquées dans de telles opérations», rapporte une dépêche AFP. Citant d’anciens responsables et des documents fournis par l’actuel Conseil de gouvernement irakien transitoire, les médias ont assuré que les sommes provenant des pots-de-vin versés par les entreprises, commerçant avec l’Irak de Saddam Hussein, étaient déposées dans des banques en Jordanie, au Liban, en Syrie ou dans d’autres pays.
Pratiques illégales
«Nous sommes profondément inquiets du fait que l’argent qui était destiné au peuple irakien ait été détourné au profit de Saddam Hussein, ce qui démontre une fois de plus la nature de ce régime» a déclaré Colin Powell, le secrétaire d’Etat américain, en soulignant la disposition de Washington à apporter son assistance à l’ONU. Estimant «tout à fait possible» que des «irrégularités» aient été commises, dans la gestion du programme, Kofi Annan a demandé l’ouverture d’une enquête indépendante de «haut niveau».
«L’administrateur civil américain Paul Bremer et le Conseil de gouvernement irakien ont mis à l’abri tous les documents qui existent à Bagdad en rapport avec ce programme», (…) «Les documents seront mis à la disposition des enquêteurs de l’ONU, dès qu’ils le demanderont» a précisé Colin Powell dans une conférence de presse à Koweit. Mardi 23 mars, Intifadh Qambar, a déclaré à Bagdad, lors d’une conférence de presse: «Le Conseil a décidé aujourd’hui (mardi) d’enquêter sur le programme et va engager des cabinets juridiques internationaux pour mener l’enquête» (…) nous voulons découvrir les pratiques illégales et dénoncer toute personne, toute compagnie et Etat qui ont participé à cette corruption au moment où le peuple irakien souffrait et des milliers d’enfants mourraient». Il a également affirmé que l’exécutif irakien était obligé de «faire éclater la vérité devant le peuple irakien, parce que l’ONU et les Etats-Unis ont décidé de faire une telle enquête. C’est une responsabilité historique».
Un audit gouvernemental américain publié jeudi dernier évalue à 10 milliards de dollars la somme détournée.
Mais d’après le rapport d’audit, des compagnies occidentales seraient impliquées. Saddam Hussein ne serait pas le seul à avoir profité de ces détournements: «selon le New York Times, des compagnies russes et européennes, des intermédiaires arabes, ainsi que des entreprises d’Etat basées en Chine ou au Moyen-Orient ont été impliquées dans de telles opérations», rapporte une dépêche AFP. Citant d’anciens responsables et des documents fournis par l’actuel Conseil de gouvernement irakien transitoire, les médias ont assuré que les sommes provenant des pots-de-vin versés par les entreprises, commerçant avec l’Irak de Saddam Hussein, étaient déposées dans des banques en Jordanie, au Liban, en Syrie ou dans d’autres pays.
Pratiques illégales
«Nous sommes profondément inquiets du fait que l’argent qui était destiné au peuple irakien ait été détourné au profit de Saddam Hussein, ce qui démontre une fois de plus la nature de ce régime» a déclaré Colin Powell, le secrétaire d’Etat américain, en soulignant la disposition de Washington à apporter son assistance à l’ONU. Estimant «tout à fait possible» que des «irrégularités» aient été commises, dans la gestion du programme, Kofi Annan a demandé l’ouverture d’une enquête indépendante de «haut niveau».
«L’administrateur civil américain Paul Bremer et le Conseil de gouvernement irakien ont mis à l’abri tous les documents qui existent à Bagdad en rapport avec ce programme», (…) «Les documents seront mis à la disposition des enquêteurs de l’ONU, dès qu’ils le demanderont» a précisé Colin Powell dans une conférence de presse à Koweit. Mardi 23 mars, Intifadh Qambar, a déclaré à Bagdad, lors d’une conférence de presse: «Le Conseil a décidé aujourd’hui (mardi) d’enquêter sur le programme et va engager des cabinets juridiques internationaux pour mener l’enquête» (…) nous voulons découvrir les pratiques illégales et dénoncer toute personne, toute compagnie et Etat qui ont participé à cette corruption au moment où le peuple irakien souffrait et des milliers d’enfants mourraient». Il a également affirmé que l’exécutif irakien était obligé de «faire éclater la vérité devant le peuple irakien, parce que l’ONU et les Etats-Unis ont décidé de faire une telle enquête. C’est une responsabilité historique».
par Dominique Raizon
Article publié le 24/03/2004 Dernière mise à jour le 23/03/2004 à 23:00 TU