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Union africaine

Le parlement panafricain est officiellement installé

L’Union africaine qui a succédé à l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) installe progressivement les différentes instances chargées d’assurer le bon fonctionnement de l’organisation. Son parlement vient de voir le jour.
Après la Commission, le Comité exécutif, le Conseil de paix et de sécurité, c’est le tour du Parlement panafricain, officiellement installé à Addis-Abeba ce 18 mars 2004. Devant la presse internationale, des membres des organisations internationales, et de nombreux invités, Alpha Oumar Konaré, le président de la Commission. Le parlement panafricain comprend 180 membres désignés par les Etats qui ont ratifié le protocole constitutif du parlement. Sur les 53 Etats de l’Union africaine 36 ont ratifié le-dit protocole et envoyé à Addis-Abeba, cinq parlementaires choisis dont au moins une femme.

En inaugurant cette assemblée, Alpha Oumar Konaré a insisté sur le rôle vital des parlementaires dans «la mise en œuvre des objectifs et des principes contenus dans la constitution de l’Union». Le président Joaquim Chissano, président du Mozambique et président en exercice de l’UA a, quant à lui, tenu à lire un poème de son cru pour exhorter les parlementaires africains à prendre très au sérieux leur mission. «Ô mère Afrique, tu n’es en rien mineure parmi les nations, car ton sein a produit des héros qui ont osé rêver le rêve de générations d’Africains. De ton sein sont nés des géants qui essuieront nos larmes, que nous avons souvent versées en voyant nos enfants tomber dans la spirale lugubre de la misère et de la souffrance», a-t-il déclamé lors de la séance inaugurale du parlement.

Les «afro-députés»

Après les cérémonies protocolaires, les «afro-députés» procéderont à l’élection du président du Parlement panafricain et des quatre vice-présidents. Des séances de prestation de serment sont prévues avant les débats de la première session. Les parlementaires en s’imprégnant de l’acte constitutif devront élaborer un règlement intérieur et les premiers axes de travail pour mieux coller à la réalité. En effet, familiariser les populations africaines avec les objectifs politiques d’intégration sera un leitmotiv pour les parlementaires qui ont attentivement écouté les discours et messages les invitant à penser l’Afrique dans sa globalité.

La capitale africaine qui accueillera le siège du Parlement n’est pas encore désignée. Après le désistement de la Libye, l’Egypte et l’Afrique du sud restent en lice pour offrir au parlement africain son siège. L’UA qui s’inspire largement de l’Union européenne se construit sur les mêmes schémas, en faisant le pari de la démocratie qui est loin d’être une réalité en Afrique. Une Cour des droits de l’Homme devrait aussi bientôt voir le jour. L’UA reprend à son compte les critiques formulées contre l’OUA qui n’a pas «gérer les conflits armés», par exemple, c’est pourquoi le Parlement devra examiner la possibilité et l’autorisation à donner au Conseil de paix et de sécurité pour l’envoi des troupes de maintien de la paix dans les régions en conflit sur le continent.






par Didier  Samson

Article publié le 18/03/2004

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