Russie
Poutine largement réélu
Vladimir Poutine a été réélu à plus de 70 %pour un nouveau mandat de quatre ans à la présidence de la Russie.
Il n’y aura pas besoin d’un second tour pour confirmer ce que tout le monde savait déjà : Vladimir Poutine se succède à lui-même pour un nouveau mandat de quatre ans. Avec plus de 71 % des voix, la victoire du président sortant est sans appel. Seule petite surprise de ce scrutin, le candidat communiste Nikolaï Kharitonov, pourtant peu connu, arrive second avec plus de 14 % des voix alors qu’il était crédité par les instituts de sondages de moins de 10 %.
Ce résultat s’explique assez facilement. En l’absence d’une alternative crédible, les électeurs russes ont choisi la stabilité, peu désireux de créer les conditions de nouveaux troubles dans un pays miné par la pauvreté, la désagrégation des services publics, engagé dans une guerre en Tchétchénie et redoutant le terrorisme. D’autant qu’au cours de son précédent mandat, Vladimir Poutine a obtenu de réels résultats sur le plan économique, de même que sur la scène international où il a fait respecter le nom de la Russie sans rompre les liens étroits tissés avec les États-Unis.
«renforcer le multipartisme et la liberté de la presse»
Mais cela ne retire rien au fait que l’absence de choix n’était en rien due au hasard : le pouvoir de Poutine et de ses proches a tout fait pour écarter de la compétition les candidats qui auraient pu menacer son hégémonie, en discréditant ou intimidant les candidats issus des rangs des oligarques, en usant à plein des médias audiovisuels, privés comme publics, désormais entièrement sous la coupe du Kremlin.
Curieusement, Vladimir Poutine qui s’est refusé à tout débat durant la campagne et qui a évité le contacts avec les journalistes, hormis les photographies destinées à le présenter à son avantage, a dès dimanche soir fait une apparition à son quartier général de campagne pour engager la conversation avec la presse. Pêle-mêle, le président Poutine s’est engagé à «garantir les acquis démocratiques», «renforcer le système de multipartisme, la société civile et la liberté des médias».
Bref, à faire le contraire de ce à quoi il s’est employé lors de son précédent mandat.
A écouter :
Boris Toumanov, rédacteur en chef de la revue Temps nouveau, réagit au micro de Caroline Magnan à la réelection de Vladimir Poutine (15/03/2004).
Ce résultat s’explique assez facilement. En l’absence d’une alternative crédible, les électeurs russes ont choisi la stabilité, peu désireux de créer les conditions de nouveaux troubles dans un pays miné par la pauvreté, la désagrégation des services publics, engagé dans une guerre en Tchétchénie et redoutant le terrorisme. D’autant qu’au cours de son précédent mandat, Vladimir Poutine a obtenu de réels résultats sur le plan économique, de même que sur la scène international où il a fait respecter le nom de la Russie sans rompre les liens étroits tissés avec les États-Unis.
«renforcer le multipartisme et la liberté de la presse»
Mais cela ne retire rien au fait que l’absence de choix n’était en rien due au hasard : le pouvoir de Poutine et de ses proches a tout fait pour écarter de la compétition les candidats qui auraient pu menacer son hégémonie, en discréditant ou intimidant les candidats issus des rangs des oligarques, en usant à plein des médias audiovisuels, privés comme publics, désormais entièrement sous la coupe du Kremlin.
Curieusement, Vladimir Poutine qui s’est refusé à tout débat durant la campagne et qui a évité le contacts avec les journalistes, hormis les photographies destinées à le présenter à son avantage, a dès dimanche soir fait une apparition à son quartier général de campagne pour engager la conversation avec la presse. Pêle-mêle, le président Poutine s’est engagé à «garantir les acquis démocratiques», «renforcer le système de multipartisme, la société civile et la liberté des médias».
Bref, à faire le contraire de ce à quoi il s’est employé lors de son précédent mandat.
A écouter :
Boris Toumanov, rédacteur en chef de la revue Temps nouveau, réagit au micro de Caroline Magnan à la réelection de Vladimir Poutine (15/03/2004).
par Olivier Da Lage
Article publié le 15/03/2004