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Attentats

Washington redoute un nouveau 11 septembre

Les autorités américaines ont annoncé que les menaces d’attentats n’avaient probablement jamais été aussi élevées depuis le 11 septembre 2001 et ont, par conséquent, augmenté une nouvelle fois le niveau d’alerte sur l’ensemble du territoire.
Si les motifs sont différents, le résultat est lui le même. Pour la cinquième fois depuis sa mise en place en mars 2002, le système d’alerte terroriste est passé du jaune à l’orange, atteignant ainsi l’avant dernier d’échelon d’une échelle qui compte cinq niveaux. La dernière fois que l’Amérique avait renforcé sa sécurité, en mai 2003, le Maroc et l’Arabie Saoudite venaient d’être victimes d’une vague d’attentats meurtriers qui avaient fait une centaine de morts. Sept mois plus tard, le Pentagone estime que la menace d’attaques terroristes est à nouveau très forte et que les Etats-Unis pourraient être directement frappés. Le secrétaire à la Sécurité intérieure Tom Ridge a ainsi expliqué que des «extrémistes actifs à l’étranger prévoient des attaques à moyen terme qui, selon eux, égaleront ou dépasseront les attentats perpétrés à New-York, au Pentagone et dans les champs de Pennsylvanie voici près de deux ans».

Du coup, la sécurité a été renforcée sur l’ensemble du territoire américain, notamment dans les aéroports et aux frontières du pays. Dans les grandes villes, les patrouilles de police ont été renforcées, surtout aux abords des centres commerciaux extrêmement fréquentés en cette période de l’année. Pour la troisième année consécutive, les fêtes de Noël et celles de Hanoukka se retrouvent placées sous très haute vigilance, les autorités craignant que des terroristes ne choisissent ces dates très importantes sur le plan religieux pour frapper le sol américain. «Il se peut que des terroristes tentent de profiter du caractère symbolique du moment, mais nous ne baisserons pas la garde», a déclaré le maire de New-York, Michael Bloomberg. Des mesures de sécurité que les autorités américaines ont cependant tenu à assortir de messages plus rassurants afin d’éviter de provoquer un sentiment de panique au sein de la population, Tom Ridge invitant ainsi les habitants à ne pas renoncer à leurs projets de voyage.

Un «avis d’alerte mondial»

Les citoyens américains qui résident à l’étranger ont également été invités à faire preuve de la plus grande prudence. Dans une note intitulée «Avis d’alerte mondiale», le département d’Etat américain a rappelé que de «plus en plus d’indications» laissaient penser que le réseau terroriste al-Qaïda s’apprêtait à viser des intérêts américains à l’étranger. «Al-Qaïda et ses organisations associées ont attaqué au Proche-Orient, à Ryad, et en Europe à Istanbul. Nous estimons donc que d’autres sites géographiques pourraient être choisis pour la prochaine série d’attentats», explique dans sa note le département d’Etat qui n’exclue pas le recours par les terroristes à des armes non conventionnelles.

La décision des Etats-Unis d’augmenter le niveau d’alerte au terrorisme intervient quelques jours après la capture d’un homme que les autorités américaines associent au réseau al-Qaïda, l’ancien président irakien Saddam Hussein. Et selon cette logique, des groupes appartenant à ce réseau pourraient perpétrer des attaques vengeresses au cours des semaines ou des mois à venir. L’arrestation de l’ex «raïs» irakien avait ainsi été immédiatement suivie du renforcement de nombreuses mesures de sécurité. D’autant qu’une semaine jour pour jour après cette détention, un autre ennemi des Etats-Unis, Ossama Ben Laden, faisait à nouveau parler de lui. Dans un message sonore attribué au chef du réseau al-Qaïda et diffusé samedi par la chaîne Al-Arabiya, l’homme le plus recherché par les Américains qualifie l’intervention militaire en Irak de «croisade contre le monde islamique» et appelle à la résistance. Un enregistrement radiophonique qui semble cependant dater de plusieurs mois, son contenu critiquant notamment durement le gouvernement du Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas «mis en place pour faire échouer le djihad». Or, ce dernier a démissionné de ses fonctions le 6 septembre. Cet enregistrement semble cependant confirmer les récents propos du chef d’état-major interarmées américain Richard Myers qui a affirmé lors d’une visite en Afghanistan qu’Ossama Ben Laden était toujours en vie.



par Olivier  Bras

Article publié le 22/12/2003

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[12/09/2001]